Stellantis : une assemblée générale des actionnaires en mode silencieux

Une heure et puis s'en va ! L'assemblée générale des actionnaires du groupe Stellantis n'a pas trainé. Et John Elkann, président du constructeur, n'a pas eu besoin de répondre aux interrogations des actionnaires, que ce soit sur la nomination du remplaçant de Carlos Tavares et le suspens autour des cinq prétendants, ni sur le redressement du constructeur et encore moins sur la rémunération qui sera effectivement versée à son ancien directeur général. Aucune question n'a été posée !
2024 n'a pas été une bonne année
Pendant quelques minutes, John Elkann a rappelé le contexte du secteur automobile ainsi que les problèmes rencontrés par le constructeur. "2024 n’a pas été une bonne année pour Stellantis. Les raisons de cette situation sont en partie de notre propre fait, ce qui la rend d’autant plus décevante", a-t-il déclaré en introduction. Mais le groupe, selon ce dernier, est désormais concentré sur la réduction des stocks et le lancement de nouveaux produits.
"Les choix politiques et réglementaires mettent notre industrie automobile sous une pression extrême, tandis que la Chine suit une trajectoire différente. Cette année, le marché automobile chinois devrait, pour la première fois, dépasser en taille les marchés américains et européens combinés", fait-il remarquer dans son discours d'introduction, lu, face caméra sans y déroger.
Le chiffre d'affaires a reculé de 17,2 %, à 156,9 milliards d'euros, le bénéfice opérationnel a chuté de 83,5 %, à 3,687 millions d'euros et le résultat net de 70,6 %, à 5 473 millions. Le dividende est réduit de 56,1 %, de 1,55 à 0,68 euro par action.
Face à ce contexte mêlant surcharge de droits de douane, réglementations européennes trop rigides, l'industrie automobile est en péril. "Mais il n'est pas trop tard, à condition que les États-Unis et l’Europe prennent sans tarder les mesures nécessaires pour favoriser une transition ordonnée", ajoute-t-il, se réjouissant déjà d'un possible report des droits de douane américains envisagés par Donald Trump.
Un tiers des actionnaires vote contre la rémunération de Carlos Tavares
Après ces quelques rapides minutes de constats sur le secteur, il est ensuite proposé de passer au vote sur la rémunération des dirigeants, dont celle de Carlos Tavares.
La part fixe de l'ex-dirigeant est de deux millions d'euros. La rémunération liée aux critères de performance à moyen terme est de 20,5 millions, contre 26,1 millions touchés en 2024. Elle inclut une prime de dix millions au titre de l'avancement du plan de transformation. Comme prévu, le bilan des rémunérations 2024 est adopté mais contesté, avec 66,9 % seulement d'approbation. Mais Stellantis étant une société de droit néerlandais, le vote n'est que consultatif.
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