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Constructeurs

Stellantis résilie ses plateformes Distrigo en Europe pour élaborer un nouveau contrat

Publié le 9 février 2022

Par Catherine Leroy
2 min de lecture
Après la résiliation des contrats de distribution de véhicules, le groupe Stellantis a décidé de refondre également le contrat de ses plateformes de pièces de rechange en Europe. La France pourrait servir de modèle pour d'autres pays.
Stellantis a décidé de refondre le contrat de ses plateformes pièces de rechange en Europe. Les plaques Distrigo sont toutes résiliées.

L’information, révélée par nos confrères de L’argus, n’étonne même plus les distributeurs. La résiliation des plaques de distribution de pièces de rechange du groupe Stellantis en Europe était même attendue par plusieurs dirigeants. "Il fallait s’y attendre et en réalité nous ne sommes pas réellement surpris", nous explique un patron de groupe.

 

Le constructeur, sollicité par la rédaction, n’a pas donné d’informations supplémentaires sur le sujet. Selon nos informations, l’objet de cette résiliation porte sur la rédaction d’un nouveau contrat Distrigo, valable pour toute l’Europe dès juin 2023, qui intègrera la distribution des pièces des marques de l’ex-groupe FCA.

 

Mais pourquoi procéder à une résiliation des contrats alors que pour Opel, l’intégration de la marque s’est opérée avec le même contrat ? Il faut rappeler que l'intégration du business pièces Opel dans les plaques Distrigo a été compensée financièrement pour les distributeurs de la marque à l'éclair. On peut donc imaginer que les distributeurs Fiat ne devraient pas obtenir cette même contrepartie...

 

Un nouveau contrat, plus ouvert

 

Mais, surtout, l'objectif de cette résiliation est de rédiger un nouveau contrat, qui devrait permettre d'accroître le nombre de plateformes dans les autres pays européens où il existe finalement peu de plaques émanant d'opérateurs privés. Selon les distributeurs interrogés, l'objectif de ce nouveau contrat serait d'ouvrir la distribution des pièces à d'autres acteurs  en Europe, et en dehors de la France, en revoyant à la baisse quelques critères.

 

D'ailleurs, les distributeurs français pourraient retourner la lettre de résiliation en précisant qu'ils postulent, d'ores et déjà, pour le nouveau contrat. A ce titre, l'accord signé récemment entre le constructeur et Feu Vert pourrait montrer l'exemple.

 

Pourtant, l'inquiétude reste importante pour les opérateurs français. "On nous dit que cela ne changera rien pour la France, qu'il serait dommage de casser un modèle qui fonctionne mais, dans la lettre que nous avons reçue, le constructeur explique qu'il s'agit également de s'adapter aux évolutions du commerce électronique. Une mention qui ne nous rassure pas, surtout lorsqu'elle vient de Stellantis", confie un concessionnaire.

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