Stellantis envisage 2024 avec 20 % du marché français en électrique
Ce début d'année 2024 doit signer la fin des ennuis pour le groupe Stellantis. Le constructeur sur le marché français préfère voir le verre à moitié plein sur ses résultats 2023 en mettant en lumière sa première place sur le marché des véhicules particuliers, utilitaires et le segment des électriques.
En 2023, Stellantis, qui regroupe huit marques, est resté en tête des ventes en écoulant 486 868 véhicules particuliers. Mais la réalité des chiffres montre des résultats plus que mitigés pour deux de ses marques phares : Peugeot et Citroën.
Peugeot termine l'année 2023 avec une part de marché de 13,6 % et une baisse de ses volumes de 1,7 % (à 241 512 voitures). Citroën, de son côté, descend à 7,1 % de part de marché et voit ses immatriculations diminuer de 3 % (à 125 932 véhicules).
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"Dans le détail, quatre de nos marques sur huit voient une progression de leur part de marché : Alfa Romeo, Jeep, Abarth et Opel. Et nous avons atteint deux objectifs majeurs que nous nous étions fixés. À savoir, prendre la première place du segment de la voiture électrique en France et sortir des difficultés logistiques pour entrer dans un mode de fonctionnement plus fluide", explique Christophe Musy, directeur de Stellantis en France.
Nouvelle capacité logistique
De fait, le groupe a mis en place une nouvelle organisation commerciale, plus proche des marques, supprimant celle instaurée un an auparavant. De la même manière, les problèmes de logistique sont également en passe d'être traités, notamment grâce aux négociations pour une prise de participation majoritaire avec le logisticien 2L Logistics, annoncées en décembre 2023.
"Nous avons beaucoup travaillé avec le réseau pour mettre à plat toutes les difficultés dont beaucoup sont issues de la création du groupe Stellantis, comme par exemple notre système logistique et notre système informatique. Nous avons apporté des réponses pragmatiques à chaque problème et 95 % des sujets ont été traités avec succès", avance Christophe Musy.
Ce dernier assure que désormais, des progrès ont été faits sur l'outil informatique, qui s'est nettement amélioré, permettant ainsi aux distributeurs de prendre les commandes facilement et d'aller plus vite dans les livraisons.
20 nouveaux modèles en 2024
De plus, selon le directeur en France du constructeur, les résultats de Peugeot et de Citroën s'expliquent également par un plan produit qui était plutôt défavorable aux deux marques. Un manque qui sera comblé dès 2024 par la mise sur le marché de deux produits phares, le Peugeot e-3008 et la Citroën ë-C3.
C'est d'ailleurs sur le segment de l'électrique que le constructeur compte pour reprendre des parts de marché.
En 2023, cette énergie a pesé 16,8 % des immatriculations sur le marché français. Pour 2024, le groupe table sur une part de 20 % des ventes pour un marché total stable ou légèrement supérieur.
La modification du bonus automobile selon un score environnemental, qui va principalement bénéficier aux marques européennes, ne devrait pas freiner le marché de l'électrique, selon le directeur de Stellantis.
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À ce titre, l'offre du leasing social mise en place par le gouvernement, en décembre 2023, devrait aider le groupe. Pas moins de neuf modèles sur les dix admissibles au dispositif sont au catalogue chez Stellantis. Et le constructeur affirme connaître un afflux de clients qui sont intéressés par cette offre. Or, ces huit modèles sont livrables immédiatement.
Si le constructeur table sur les ventes de véhicules électriques en 2024, son arrivée sur le segment M-HEV avec une proposition pour la Peugeot 208 doit également lui permettre de mieux concurrencer le rival Renault avec sa Clio qui est passée en tête des ventes en 2023.
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