Stellantis confirme l’avenir industriel du site de Poissy

Après une année 2024 difficile pour l’industrie automobile, Stellantis retrouve de l’élan : les volumes produits sur ses sites français devraient augmenter d’environ 17 % en 2025 par rapport à l’an dernier, selon les informations recueillies par Les Échos. Les projections internes anticipent ainsi environ 661 000 véhicules assemblés dans les cinq usines du groupe, contre 565 000 en 2024.
Ce sursaut reste toutefois inférieur aux performances observées avant la dégradation du marché : en 2023, la production nationale du groupe dépassait encore les 730 000 unités. Les prévisions pour 2026 indiquent par ailleurs une possible inflexion, signe que la visibilité reste limitée malgré l’amélioration conjoncturelle.
Dans ce contexte encore fragile, Stellantis veut sécuriser ses implantations françaises, dont celle de Poissy, particulièrement scrutée pour l’après-2028. Aujourd'hui, le groupe y assemble les DS3 Crossback et Opel Mokka. La nouvelle Mokka GSE y est également produite. En octobre 2025, la production y avait été stoppée pendant 15 jours à cause de la faiblesse du marché européen et de la demande sur ces deux modèles
Poissy : un avenir industriel et 20 millions d’euros injectés
Lors d’une réunion exceptionnelle du CSE, le 26 novembre 2025, le directeur du site, Éric Haan, a officiellement confirmé que Poissy aurait une activité industrielle dans la durée. L’entreprise exclut toute fermeture et tout plan social. Elle garantit qu’une solution d’emploi sera proposée à chaque salarié, y compris après l’arrêt des modèles actuellement produits. Car si l'avenir du site est assuré, rien ne dit que cet avenir sera porté par une activité d'assemblage de voitures. La décision de poursuivre ou non la production automobile après 2028 sera prise dans le cadre du plan stratégique du groupe qui sera annoncé par Antonio Filosa au cours du premier semestre 2026.
En attendant, vingt millions d’euros vont être investis pour rénover l’atelier d’emboutissage. Cette restructuration doit permettre d’attribuer au site de nouvelles familles de pièces destinées à d’autres usines du groupe. D'autres projets ont également été validés, comme un îlot de ferrage pour fabriquer des pièces de carrosserie pour des modèles Opel en fin de production.
Enfin, Poissy semble avoir un avenir comme celui de Flins chez Renault : démontage des VHU et recyclage de pièces de réemploi. Cette activité débutera au second semestre 2026.
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