Skoda est resté solide en 2021
Pour Karsten Schnake, responsable des achats de Skoda, "l'approvisionnement difficile en semi-conducteurs a freiné notre croissance l'année dernière." Cependant, grâce à un bon premier semestre 2021, Skoda a préservé son bilan annuel. En effet, la marque tchèque affiche un chiffre d'affaires de 17,7 milliards d'euros, en hausse de 3,9 %, malgré des ventes en repli de 12,6 %, à 878 200 unités.
Un total de ventes qui doit beaucoup à la contre-performance de Skoda en Chine. En effet, la marque a perdu plus de 100 000 unités entre 2020 et 2021. Une chute de 58,8 %, synonyme de "seulement" 71 200 unités. Les chiffres en Europe sont également moins bons mais sans commune mesure avec la Chine.
L'Allemagne est devenu le premier marché de Skoda avec 136 800 unités, devant la Russie, avec 90 400 unités, et la République tchèque avec 79 900 unités. La France, avec 31 100 livraisons, est le 7e marché.
Une marge opérationnelle de 6,1 %
Pour Thomas Schäfer, président de la marque, "Skoda Auto a fait preuve d'un degré élevé de résilience et de flexibilité au cours de l'exercice écoulé." Dans ce contexte, Skoda a dégagé un bénéfice opérationnel de 1,083 milliard d'euros (+43,2 %), lui permettant d'afficher une marge du même nom de 6,1 %, contre 4,4 % un an plus tôt. On est toutefois encore loin des 8 % affiché par la marque avant la pandémie.
L'Octavia est une fois de plus restée la meilleure vente de Skoda dans le monde avec plus de 200 000 unités. La berline est suivie, d'assez loin, des SUV Kamiq (120 700 unités) et Karoq (119 200 unités). Thomas Schäfer a tenu à souligner la performance de l'Enyaq IV, SUV 100 % électrique de la marque, qui "a largement dépassé nos attentes" avec près de 45 000 livraisons durant l'année 2021. De bon augure pour la suite, puisque la gamme compte aujourd'hui l'Enyaq Coupé IV pour entretenir la flamme.
Pour l'exercice en cours, Christian Schenk, responsable des finances, précise que Skoda conservera la même rigueur de gestion qu'en 2021, avec une vraie optimisation des ressources et une surveillance des coûts, "afin de protéger au maximum nos activités en ces temps difficiles."
Et des temps difficiles, il y en aura encore. En effet, en plus de la pénurie de semi-conducteurs qui risque de perdurer en 2022, Skoda va devoir compter avec la reprise de la pandémie de Covid en Chine mais aussi avec la situation en Russie. Gageons qu'en 2022, les 90 000 modèles vendus en 2021 dans le pays ne seront qu'un vieux souvenir à cause de la guerre et des restrictions économiques misent en place.
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