Sevelnord sur la sellette
Le plan de restructuration se veut global et toucher l'ensemble du groupe, production, R&D, direction des marques… C'est donc l'ensemble des sites de production qui redoute les annonces, et notamment l'usine de Sevelnord, dans le Nord de la France. Philippe Varin, président du directoire, n'a pas écarté l'idée d'une restructuration sur ce site, même s'il s'est voulu rassurant. En effet, il a précisé que "l'avenir de Sevelnord était conditionné à trois facteurs : que le groupe Fiat sorte de la joint-venture, pour que nous puissions avoir une liberté de manœuvre, que nous puissions trouver un partenaire, parce que ce type de projet n'est pas économiquement viable si nous ne partageons pas les coûts de développement, et troisièmement que le prix de revient des véhicules permette au site d'être compétitif". Y compris par rapport aux autres usines européennes du groupe
Le premier point est acquis puisque "le groupe Fiat a donné son accord sur les conditions de sortie, on reprend ainsi les 50 % des parts de Fiat". Le deuxième paraît moins assuré : "A ce jour, les conditions ne sont pas encore remplies. Les discussions avancent positivement et nous espérons conclure dans un avenir proche." L'accord n'est donc pas encore acté. En troisième lieu, Philippe Varin voit bien progresser la compétitivité du site, évoquant, entre autres, "l'excellent travail effectué par les équipes à l'intérieur de l'usine, et aussi celui effectué au niveau du bassin d'emploi et des fournisseurs locaux pour trouver des solutions". Afin que "le différentiel de prix de revient puisse être amené à un niveau très compétitif, au niveau de l'usine, de ses fournisseurs, etc." On peut, cependant, légitimement, se poser la question de cette variable, "le niveau de compétitivité", de son utilisation comme levier à d'autres exigences et de son rapport à la conjoncture, une conjoncture qui a présidé à toutes les décisions de suppressions de postes.
D'ailleurs, le président de PSA a bien précisé "qu'il n'avait pas de certitudes, mais de bons espoirs de trouver une solution pour le site de Sevelnord". De quoi inquiéter les syndicats, qui craignent que le temps soit compté pour cette usine : "Aulnay était le premier sur la liste, les suivants, c'est nous, c'est Sevelnord", a commenté Ludovic Bouvier (représentant CGT) à nos confrères de l'AFP.
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