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Constructeurs

Sète, cheval de Troie de Hyundai

Publié le 29 septembre 2006

Par Tanguy Merrien
3 min de lecture
Le port de Sète vient de créer sa première plate-forme d'import-export automobile. Pour l'heure, seul Hyundai en profiterait pour importer 15 000 voitures par an. 30 000 dans trois ans. Après Marseille, Le Havre et Nantes, le port de Sète va devenir à son tour un pôle voitures...

...destiné à l'importation de véhicules sur le sol français. La Chambre de commerce et d'industrie du Languedoc-Roussillon a signé un contrat de location avec la société française Sintax, filiale de la société espagnole Dragados. "Un contrat de bail d'une très longue durée", ajoute Henri Cournon, responsable du port de commerce de Sète, qui précise "que le rôle de la CCI n'est autre que de libérer les espaces afin de faciliter les opérations, en l'occurrence ici, créer une plate-forme automobile." La société Sintax devient alors le gestionnaire de ce terminal qui s'étale sur une superficie de 6 à 8 hectares. Sintax est notamment connue comme gestionnaire du parc Toyota à l'usine de Valenciennes. Son activité a débuté en France en 2001 en tant que responsable des déplacements de Yaris sur la plate-forme. Cette activité a permis la création de 80 emplois, un personnel notamment chargé de la préparation des véhicules destinés à la France, avec la mise en place de certaines options comme la climatisation ou la sellerie cuir. Son rôle sera plus ou moins identique à Sète. "La mise en place de la plate-forme générera la création d'une quinzaine d'emplois ne serait-ce que pour l'atelier préparation des véhicules qui arriveront sur le sol français", précise Henri Cournon. La nouvelle plate-forme devrait démarrer son activité dès janvier 2007. Quant à l'investissement consenti par Sintax pour la réaliser, il approcherait les 2,8 millions d'euros. Reste à savoir, quelles voitures seront importées ? En effet, depuis le début de l'opération, Hyundai est sur les rangs pour bénéficier de cette plate-forme. "Le contrat prévoit l'importation de 15 000 Hyundai dès la première année pour monter à 30 000 unités d'ici trois ans", croit savoir Henri Cournon. Si les choses doivent se décanter dans les jours à venir, le constructeur coréen n'a rien déclaré sur le sujet. "Rien n'est officiel, le contrat n'a pas encore été signé", nous a-t-on fait savoir.
Quoi qu'il en soit, Hyundai ne devrait pas être la seule marque concernée par cette plate-forme. "La société Sintax est en pourparlers avec d'autres constructeurs afin de développer la plate-forme", nous a précisé Henri Cournon. En outre, la plate-forme ne devrait pas se cantonner à l'importation. En effet, elle devrait également voir ses navires voguer vers les pays du Maghreb. "Les constructeurs français devraient notamment passer par Sète pour vendre leurs véhicules vers l'Algérie et le Maroc notamment", explique Henri Cournon. On parle d'ores et déjà de 50 000 véhicules destinés à l'export.
Pour l'heure, les distributeurs locaux, Hyundai notamment, ne savent pas encore s'ils pourront bénéficier ou non d'une telle plate-forme.


T.M.

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