Salon de Francfort - Pour croire e­n l’avenir

L’industrie automobile européenne va mieux. C’est en effet le message que de nombreux constructeurs ont voulu faire passer durant cette 65e­ édition du salon de Francfort. Seraient-ils des adeptes de la méthode Coué ? Pour ceux qui opèrent principalement en Europe, il semble que ce soit le cas. Pour les autres, bien implantés à l’international et notamment en Chine, la situation est effectivement meilleure et même parfois très bonne. Mais revenons sur l’Europe. Depuis 2007, le marché a perdu 4 millions d’unités ! En effet, de 15,5 millions nous devrions à peine atteindre 11,4 millions de VP immatriculés sur notre continent cette année. Un plancher semble avoir été atteint, ouvrant ainsi une période de croissance dont tous veulent bénéficier. Cependant, il ne faut pas s’attendre à un scénario à l’américaine où la reprise a été spectaculaire. L’Europe automobile va devoir s’armer de patience. En effet, selon IHS, si croissance il devrait y avoir en 2014 et les années suivantes, elle sera faible, permettant seulement d’atteindre 13,4 millions en 2018. En attendant, les constructeurs présents à Francfort veulent tous faire mentir ces prévisions. Ainsi Citroën imagine une nouvelle façon de concevoir et vivre l’automobile ; son cousin Peugeot revient aux fondamentaux avec la 308 et enfin Renault, après sa vague électrique, s’attache à remettre un pied dans l’univers Premium avec le nouvel Espace. Mais Francfort oblige, mention spéciale aux constructeurs allemands qui ont choisi cette année l’électromobilité. Non qu’elle n’ait jamais été présente sur leurs stands ou dans leurs discours, mais cette fois-ci, elle est bel et bien réelle et va se traduire par la commercialisation de 16 véhicules électriques ou plug-in hybrides d’ici fin 2014. Cette 65e­ édition a donc tenu toutes ses promesses et la 66e­ est d’ores et déjà annoncée. En effet, elle se tiendra du 17 au 27 septembre 2015. Rendez-vous est donc pris.