Rentabilité record et accélération sur l'électrique pour Stellantis
Tout semble aller pour le mieux pour le groupe Stellantis, présidé par Carlos Tavares. Début août 2021, à l'occasion des résultats semestriels, le groupe a annoncé un bénéfice net de 5,9 milliards d'euros et un chiffre d'affaires en hausse de 46 % par rapport au premier semestre 2020, pour atteindre 75,3 milliards d'euros. La marge opérationnelle est de 11,4 % du chiffre d'affaires, "un record pour les deux groupes originels (PSA et Fiat-Chrysler NDLR)", comme l'a souligné Richard Palmer, le directeur financier.
"Nous signons un excellent départ pour Stellantis avec une performance éblouissante en Amérique du Nord, mais également en Europe, nos deux moteurs", s'est félicité Carlos Tavares. Pour arriver à un tel résultat, le patron du géant automobile a appliqué la recette qu'il a développé chez PSA à savoir notamment privilégier les modèles les plus rentables et mettre en place une politique de prix sévère.
Ces très bons résultats placent le groupe devant ses concurrents ; Volkswagen a enregistré une marge de 8,8 %, Hyundai, 6,2 % et Renault, 2,8 %. Seuls BMW et Daimler ont réalisé de meilleurs résultats avec respectivement une marge de 13 % et 12,2 %.
Les modèles phares du groupe sont en Europe, premier marché du groupe, les Peugeot 2008, Citroën C4, Opel Mokka et Fiat 500, tandis qu'en Amérique du Nord, les pick up Dodge Ram et les nouvelles Jeep hybrides ont le vent en poupe.
Synergie entre les deux entités
Les synergies entre les deux groupes qui constituent Stellantis "ont été mises en place plus vite que prévu", indique Richard Palmer, pour un total de 1,3 milliard d'euros, notamment sur les coûts de recherche et de développement. Le groupe vise désormais une marge opérationnelle de 10 % sur 2021 alors que les prévisions du début d'année ne dépassaient pas les 7,5 %. Comme beaucoup de concurrents, le groupe subit la pénurie de semi-conducteurs. Il estime qu'elle l'a empêché de produire 700 000 véhicules sur un total de 3,2 millions sortis de ses usines au premier semestre.
Pour la fin de l'année, Stellantis se veut assez confiant. La perte de production ne devrait pas empirer, mais une autre difficulté pourrait mitiger cet optimisme, liée au surcoût des matières premières, comme l'acier ou l'aluminium.
En parallèle de ces bons résultats, le groupe a annoncé qu'il poursuivait très activement la conversion à l'électrique d'une partie de sa gamme. Ainsi, DS Automobiles, Alfa Romeo et Lancia, qui sera au passage, relancée, seront 100 % électriques à partir de 2024.
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