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Constructeurs

Renault F1 fête ses turbos à Silverstone

Publié le 16 mai 2014

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Il y a 37 ans, la RS01, première F1 à moteur turbo, prenait le départ du Grand Prix de Grande-Bretagne. Pour fêter cet anniversaire et le retour des turbos en F1, Renault a réuni cinq monoplaces ayant marqué leur époque sur le circuit anglais.

Le 17 juillet 1977, à Silverstone, la RS01 a pris son premier départ. Pilotée par Jean-Pierre Jabouille, cette F1 surnommée the "Yellow Teapot" par les Anglais (La théière jaune) a ouvert un nouveau chapitre compétition pour Renault, mais aussi pour la Formule1. En effet, les moteurs turbo, autorisés par le règlement de l'époque mais jusqu'ici absents des circuits, vont rapidement devenir la règle.

A l'approche de cet anniversaire, Renault Classic a fait le déplacement à Silverstone avec pas moins de cinq F1, dont trois de l'ère turbo. Ainsi, aux côtés de la Williams FW14B pilotée par Nigel Mansell en 1992 et de la Williams FW18 qui gagné en 1996 avec Damon Hill, Renault a sorti du musée la RS01, naturellement, mais aussi la RE40 qui aurait dû mener Alain Prost au titre en 1983 avec son V6 bi-turbo développant pas moins de 880ch. Année où la paire française avait d'ailleurs gagné, entre autres, le Grand Prix de Silverstone. Prost échoua à deux points de Nelson Piquet pour le titre pilote et Renault à un point de Ferrari pour le titre constructeur.

Pour l'occasion, Renault a également sorti de son sommeil une légende : la Lotus 98T. La fameuse Lotus noire et or "John Player Spécial" pilotée par Ayrton Senna dont la puissance pouvait atteindre 1000ch en course et 1300ch lors des qualifications ! Cette monoplace reste, comme la Lotus, la plus rapide jamais construite puisque, en 1986, lors du Grand Prix du Mexique, elle a atteint 346km/h.

Une réunion d'anciennes qui a permis à Romain Grosjean, pilote actuel de Lotus, de faire quelques tours avec la RE40 d'Alain Prost et son moteur turbo de l'époque. "Entre les anciens moteurs turbo et ceux de cette année, c’est le jour et la nuit, a lancé Romain Grosjean à sa sortie de la RE40. Avant, il fallait atteindre une pression de 2,2 bars pour que la puissance soit délivrée. Ce devait être particulièrement délicat à gérer en course. Rob White est venu me voir après coup et m’a dit «dorénavant, tu ne viendras plus te plaindre du temps de réponse du turbo !» et je lui ai répondu «non, c’est certain !»."

Un voyage dans le temps qui nous rappelle aussi que l'avènement du V6 turbo en 1977 ne s'est pas fait sans heurts. Il a fallu quelques années à Renault et aux autres constructeurs pour pouvoir marier puissance et fiabilité, comme en témoigne le passage de 880ch à plus de 1000ch entre la RE40 de 1983 et la Lotus 98T de 1986. Les nouveaux moteurs hybrides développent peu ou prou 860ch (600 pour le thermique et 160 pour l'électrique), mais cela va progresser, notamment dans la gestion de cette puissance délivrée par deux sources d'énergies différentes. Quant à la fiabilité, après les craintes du premier Grand Prix, les "Yellow Teapot" ne sont pas de retour.

Cette année, une nouvelle ère V6 turbo s'est ouverte en F1 et Renault y prend toute sa part. Pour l'heure, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes tant pour le motoriste français que pour le spectacle en général. Il ne faut pas désespérer. Enfin pas tout de suite…

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