Räikkönen, prince de Monaco
...de sa Flèche d'Argent, Kimi Räikkönen grignote son handicap (22 points désormais) sur Fernando Alonso, à coup de victoires. Des victoires nettes et sans bavure au volant d'une machine parfaite, sans doute actuellement la plus performante du plateau grâce à des suspensions redessinées et à un moteur Mercedes puissant et fiable ; sans oublier les gommes Michelin "tendres". Conscient de cet avantage, le Finlandais avouait à l'arrivée : "Avant mon arrêt au stand, j'ai très facilement pu me construire une marge nécessaire pour ressortir en tête au bout de la pit-lane. Après, je n'avais plus qu'à contrôler la course en surveillant l'usure de mes pneus arrière. Nous savions que s'il devait y avoir un problème, il viendrait de ce côté-là." Il ajoute : "Une chose est certaine, la MP 4-20 est la meilleure voiture de ma carrière." Merci à Adrian Newey, son concepteur ! A Barcelone, toute l'équipe Renault avait fêté la défaite par le champagne ! Fernando Alonso n'avait pas gagné, mais avait sauvé une fort belle deuxième place. De quoi ravir Flavio Briatore, le directeur général de Renault F1 Team : "On ne peut pas gagner à chaque fois, le sport doit reprendre ses droits, avec son lot d'incertitudes. Gérons bien notre capital points et abordons les courses en pensant à notre objectif principal : le titre mondial."
Pour Renault, l'adversaire numéro 1 dans l'optique du championnat s'appelle McLaren
A Monaco, la dégradation excessive des pneus arrière a sérieusement perturbé la fin de course des deux pilotes de la firme au losange. Alonso n'a pu contenir les deux Williams-BMW de Nick Heidfeld (brillant 2e) et de Mark Webber (3e). Quant à Fisichella, alors 5e, il se fait déborder par ses concurrents directs (la Toyota de Trulli, la McLaren de Montoya et les deux Ferrari de M. Schumacher et Barichello) dans le 64e tour, et finit hors des points à la 12e place. Malgré les cinq points sauvés par le pilote espagnol, l'heure n'est cette fois plus à la fête chez Renault (qui conserve toutefois une avance de 12 points sur McLaren-Mercedes chez les Constructeurs). Comme le montre le "débriefing" de Pat Symonds, directeur exécutif de l'ingénierie, "les pilotes ont eu une tache très difficile aujourd'hui, et ils ont répondu de manière fantastique. Nous avons choisi les gommes dures pour la course parce que nous savions que l'usure des pneus arrière pourrait être problématique sur notre voiture. Mais, malheureusement, cela a été au-delà de nos prévisions les plus pessimistes. Le facteur clé était les pneumatiques, et nous devons commencer à analyser pourquoi nous avons tant souffert au niveau des pneus arrière là où nos concurrents s'en sont bien sortis". Chez Ferrari, où la déception est toujours de mise (M. Schumacher 7e, Barichello 8e), ce serait plutôt l'inverse. Aujourd'hui, les Rouges pèchent en qualifications, sans doute en raison d'un rendement perfectible des gommes Bridgestone, alors que celles-ci font montre de bien meilleures qualités en course. Comme le prouve le record du tour (en 1'15''842, soit 158,540 km/h de moyenne) effectué par le septuple champion du monde au 40e tour. Là aussi, beaucoup de travail en perspective pour remonter la pente. Un travail qui n'a jamais effrayé les hommes de Jean Todt.
Marc David
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