Questions à Benoit Tiers
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Comme de coutume, les nouveautés étaient nombreuses sur votre stand. Pourrions-nous faire un rapide tour d’horizon ?
BENOIT TIERS. Honneur à l’Audi A8, qui évolue ici avec notamment de nouveaux équipements tels les phares Matrix qui sont une innovation importante et que l’on retrouvera d’ailleurs rapidement sur le reste de la gamme. Même si, en France, les ventes sont comprises entre 300 et 400 unités, ce modèle reste très important à l’international, notamment dans sa version longue, l’A8L, qui représente 2/3 des ventes. Plus proche des gabarits européens, nous présentons la toute nouvelle A3 Cabriolet. Après la Sportback en début d’année, la berline il y a quelques jours, la gamme A3 s’étoffe encore. Elle sera disponible en France en début d’année et nous imaginons qu’elle puisse représenter environ 1 000 unités. Il s’agit vraiment d’un tout nouveau modèle, développé sur la plate-forme de la berline, offrant ainsi plus d’espace, comme le demandaient les clients. En effet, cette génération est plus longue de 18 cm, ce qui lui permet d’offrir des places arrière plus confortables, mais aussi un volume de coffre en augmentation de 60 litres. De plus, pour la première fois avec une A3 Cabriolet, les clients pourront enfin bénéficier de la transmission Quattro qu’étrennera la S3 Cabriolet.
JA. Poursuivons avec l’A3. Vous présentez ici la version hybride Plug-in baptisée “e-tron”. Quand deviendra-t-elle une réalité commerciale ?
BT. Elle sera disponible, au plus tard, durant le second semestre 2014. Avec elle, nous illustrons un choix technologique très clair. Ainsi, avec une autonomie pouvant atteindre 940 km, nous voulons répondre au maximum aux attentes de nos clients. Avec ses 50 km d’autonomie en 100 % électrique, elle couvre 80 % des usages, mais peut couvrir 100 % avec l’appui du moteur thermique. Cette A3 e-tron peut être la voiture unique d’un foyer, ce qui est difficilement envisageable aujourd’hui avec un véhicule 100 % électrique.
JA. C’est la deuxième fois que vous présentez un concept hommage au coupé Quattro. Que faut-il y voir, cette fois ?
BT. Il est vrai que nous fêtons ici les 30 ans du coupé Quattro originel et il y a forcément un parallèle à faire avec le passé, mais il faut surtout y voir notre futur. Ce concept nous montre notamment une nouvelle technologie hybride ou la plate-forme de la future A4 (MLB Evo). Aucune décision n’est en revanche prise quant à la commercialisation d’un tel produit, mais un salon est toujours un bon moment pour tester nos clients et voir leur niveau d’attentes.
JA. Alors que le marché français reste compliqué, comment se porte votre réseau ?
BT. Malgré ce marché difficile, notre réseau, qui a beaucoup investi ces trois dernières années, affiche une rentabilité supérieure à 1 % à mi-année. Sur l’ensemble de l’exercice, il devrait atteindre 1,2 % car notre second semestre devrait être meilleur sous l’impulsion de nouveautés comme l’A3 berline. Compte tenu du climat actuel sur le marché français, je pense que le réseau Audi est plutôt satisfait. En tout cas, je le souhaite.
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