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Constructeurs

“Qu’est-ce qui compte vraiment pour nos clients ?”

Publié le 16 avril 2014

Par Christophe Jaussaud
5 min de lecture
Initiée en 2007 avec le concept C-Cactus, cette volonté de repenser l’automobile est aujourd’hui une réalité avec la C4 Cactus. Retour sur la genèse du renouveau de Citroën.
Julien Montarnal, responsable stratégie et expérience client Citroën.

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Pourrions-nous revenir sur la genèse de ce “nouveau Citroën” ?
JULIEN MONTARNAL.
Lors de la réflexion autour du renouveau de la marque, qui se concrétise aujourd’hui avec le manifeste qu’est la C4 Cactus, nous sommes partis de deux points. Premièrement, nous nous sommes demandé ce qu’était vraiment l’ADN de la marque Citroën. La réponse nous a amenés sur la créativité et la technologie au service du bien-être. Deuxièmement, Citroën est une marque qui a su dans son histoire apporter des réponses justes aux attentes de leurs époques : je pense notamment à la Type A, à la Traction, à la CV, à la Méhari, ou bien encore au Berlingo. Ces deux ingrédients ont été les éléments forts de notre cahier des charges. La C4 Cactus répond, selon nous, de manière positive, très concrète et très pragmatique aux besoins des clients d’aujourd’hui. Nous leur apportons plus de ce qui compte vraiment pour eux aujourd’hui : plus de design, plus de confort, plus de technologie utile, et tout cela avec un budget maîtrisé. Cette équation est à l’œuvre dans la C4 Cactus.

JA. Le premier concept Cactus, en 2007, déjà dans cette veine, n’avait pas franchi les tests cliniques. Qu’est-ce qui a changé avec le Cactus d’aujourd’hui pour que les gens soient prêts à l’acheter ? Comment le Cactus de 2007 a-t-il influencé la genèse de celui-ci ?
JM.
Depuis ce premier concept, nous avons écouté les clients. Par exemple, si vous prenez le concept C-Cactus de 2007, les sièges étaient très minimalistes, là où les sièges de la C4 Cactus sont visiblement très confortables. Nous avons même sur-traité cet aspect avec l’effet banquette. De la même manière, la planche de bord a largement évolué. Elle fait entrer le client dans un nouvel univers avec un maximum de commandes centralisées dans la tablette tactile, mais aussi beaucoup d’espace grâce à l’airbag passager qui est maintenant dans le toit. C’est d’ailleurs une première mondiale. La C4 Cactus répond finalement à la question posée lors du premier concept : qu’est-ce qui compte vraiment aujourd’hui pour nos clients ?

JA. Le premier concept Cactus a-t-il été le point de départ de cette réflexion sur une automobile différente ?
JM.
C’était effectivement la première fois que nous montrions notre travail sur cette question. Dans un monde du “toujours plus”, nous voulions tester l’ère du “toujours mieux”. Ce concept, mais surtout l’accueil qu’il a reçu à l’époque, nous a convaincus que ces questions autour du “less is more” étaient les bonnes. Mais il nous a aussi permis de constater que les réponses que nous apportions à l’époque n’étaient pas les bonnes car, effectivement, les tests cliniques avaient montré que les clients n’étaient pas prêts à acheter un tel véhicule. Nous avons continué à travailler sur ces questions pour aboutir aujourd’hui à la C4 Cactus.

JA. La C4 Cactus illustre donc idéalement votre nouvelle stratégie, mais comment faire cohabiter ce nouveau Citroën avec l’existant, comme le récent C4 Picasso ou la nouvelle C1 que vous dévoilez ici ?
JM.
L’équation que nous avons évoquée va signer tous les modèles Citroën et on peut déjà la voir à l’œuvre dans le C4 Picasso ou la nouvelle C1. Les codes que sont le design, le confort, la technologie utile et la maîtrise des coûts sont bel et bien là. Même si les réponses peuvent varier selon le segment sur lequel on évolue. Par exemple, avec 98 g de CO2 et une consommation limitée à 3,8 l aux 100 km, le nouveau C4 Picasso est une référence en matière de coûts d’usage. Si la C4 Cactus offre une lecture radicale de notre nouveau positionnement, nous l’avons modulé pour un monospace du segment C ou une citadine du segment A, et nous le modulerons encore pour une berline du segment B. Mais les ingrédients seront les mêmes. Nous devons jouer avec les codes des segments puisque nous devons en premier lieu répondre aux besoins des clients pour vendre des véhicules.

JA. Votre nouveau positionnement est également accompagné de nouveaux modes de consommation automobile. En quoi consiste cette nouvelle approche ?
JM.
Durant le développement de la C4 Cactus, nous avons beaucoup dialogué avec les clients. Beaucoup plus que pour un véhicule standard. L’un des éléments forts ressorti de ces entretiens était l’approche globale de consommation, comprenant le produit et les services comme on peut le retrouver dans la téléphonie par exemple. Des modes de consommation au forfait encore très peu présents dans l’automobile. Les proposer avec le lancement de la C4 Cactus nous a semblé important et tout à fait cohérent avec notre démarche. Nous allons ainsi construire une offre complètement modulable selon les souhaits et le budget des clients. Ainsi, pour le modèle affiché 13 950 euros, nous proposerons un loyer mensuel de 199 euros TTC (avec un apport de 25 %, soit 3 488 euros) qui couvrira une LOA de 36 mois, 45 000 km, mais aussi l’entretien, l’assistance et l’assurance tous risques. Cela étant, le client peut moduler cette offre pour, par exemple, enlever l’assurance. Nous nous adaptons au budget du client, et non l’inverse comme dans les offres actuelles. Quant à l’achat au kilomètre, qui sera vraiment intéressant pour les petits rouleurs, il y aura une partie fixe comprenant le financement de la LOA et une partie variable pour l’assurance, naturellement liée aux kilomètres parcourus. Nous sommes en train de construire, pays par pays, ces offres au kilomètre.
 

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