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Constructeurs

Quand Ursula von der Leyen plaide pour une petite voiture européenne électrique abordable

Publié le 10 septembre 2025

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Lors de son discours sur l'état de l'UE, la présidente de la Commission européenne a clairement appelé à la création de petites voitures électriques abordables. Une "E-car" comme le réclament Stellantis et Renault depuis plusieurs mois.
La présidente de la Commission européenne a clairement appelé à la création de petites voitures électriques abordables lors de son discours sur l'état de l'Union.
La présidente de la Commission européenne a clairement appelé à la création de petites voitures électriques abordables lors de son discours sur l'état de l'Union. ©Capture d'écran

Le message est désormais clair. Alors que vendredi 12 septembre 2025 se déroulera une réunion préparatoire à un assouplissement de l'interdiction de vente de véhicules thermiques en 2035, la présidente de la Commission européenne a pris position en faveur de la création d’une petite voiture électrique européenne et abordable.

 

"Nous proposerons de collaborer avec l'industrie sur une nouvelle initiative de petites voitures abordables. Je pense que l'Europe devrait avoir sa propre voiture électrique. E comme écologique : propre, efficace et légère. E comme économique : abordable pour tous. E comme européen : fabriqué ici en Europe, avec des chaînes d'approvisionnement européennes", a-t-elle indiqué dans son discours devant les parlementaires européens.

 

Un plaidoyer qui sonne comme une réponse aux appels formulés en mai 2025 par John Elkann, président de Stellantis, et l'ancien directeur général du groupe Renault, Luca de Meo. Les deux dirigeants appelaient l’Union européenne à renouer avec la tradition des voitures populaires, emblématiques du marché du sud de l’Europe, de la France à l’Italie en passant par l’Espagne.

 

La bataille des règles et des segments

 

À l’époque, les deux dirigeants dénonçaient une réglementation trop lourde, pensée pour des modèles imposants et coûteux. Et ce n'est pas fini : d'ici 2030, l’industrie automobile devra encore intégrer 107 réglementations si les choses ne changent pas.

 

"Il y a trop de règles conçues pour des voitures plus grosses et plus chères, ce qui ne nous permet pas de faire des petites voitures dans des conditions acceptables de rentabilité. Ce n’est pas possible de traiter une voiture de 3,80 mètres comme une voiture de 5,5 mètres !", soulignaient-ils.

 

 

Lors du salon de Munich 2025, Jean-Philippe Imparato, directeur général de Stellantis pour l'Europe élargie, a réitéré son appel à une "déréglementation intelligente", estimant que le segment A — celui des minicitadines — s’est réduit comme peau de chagrin, sous l’effet des contraintes réglementaires européennes. "Ce segment s'est effondré depuis 2019, souligne-t-il. Mais les clients automobiles ont aujourd'hui besoin de ce segment."

 

 

Chez Renault, la Twingo électrique, avec un prix d'appel sous les 20 000 euros, arrivera au début de l'année 2026. Elle sera suivie par une version badgée Dacia qui devrait être présentée fin 2026 et positionnée sous les 18 000 euros. La production de la première débute cet automne en Slovénie. La seconde sera également assemblée en Europe, et viendra remplacer la Spring actuelle, mais le site n'est pas encore dévoilé.

 

Chez Stellantis, les électriques les plus abordables sont aujourd'hui les Citroën ë-C3 et la Fiat Grande Panda électrique. Mais pour l'heure, le groupe n'a pas annoncé de produits encore plus compétitifs. On peut également y ajouter, la Leapmotor T03, encore moins chère, mais qui est produite en Chine.

 

La marque Volkswagen, qui a préféré faire cavalier seul plutôt que de rejoindre le programme Renault, a présenté le concept ID.Every 1 qui préfigure de la future entrée de gamme du constructeur, également promise à 20 000 euros.

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