PSA lance la révolution flotte

A quelques jours d'une période cruciale pour les acteurs de la profession, entre les différents rendez-vous, dont celui de la SITL, PSA jette un pavé dans la mare. Le constructeur présentera cette semaine une offre packagée de services télématiques destinée aux gestionnaires de flottes et aux petites entreprises. Un concept inédit qui remet tout le modèle économique en question.

En effet, PSA propose désormais à ses clients B-to-B de leur fournir des véhicules équipés en usine de boîtiers communicants et ce, sur l'ensemble de la gamme Peugeot et Citroën, de la plus petite citadine au VUL le plus volumineux. Un système connecté au CAN-BUS, qui remontera l'ensemble des informations vers une plateforme également validée par PSA.

Pour ce faire, PSA Peugeot Citroën s'est appuyé sur les compétences d'Orange Business Services, spécialiste des plates-formes de gestion de flotte. Mais le constructeur ne s'est pas arrêté là. Il a également homologué les boîtiers de Kuantic afin de pouvoir équiper tous les véhicules et donner une dimension multimarque à l'offre. L'idée étant de devenir interlocuteur unique des loueurs et entreprises clientes.

Trois niveaux de service

Dans les rangs de PSA, on se dit confiant, pensant que le faible taux d'équipement des flottes en France n'est dû qu'à l'absence, jusqu'à présent, de modèle économique intégré, comme celui-ci. Le constructeur a donc constitué un catalogue de services télématiques à trois niveaux. Au premier, on trouve une solution de gestion de parc, le deuxième ajoute un module éco-conduite et le troisième intègre la géolocalisation en plus.  

Pour les acteurs traditionnels, il y a une véritable menace sur le chiffre d'affaires si un tel schéma venait (et il viendra) à se démocratiser chez les principales marques automobiles. PSA a par exemple prévu que l'installation des boîtiers doit être effectuée par Gefco ou par les concessionnaires qui recevront prochainement une formation. Les fournisseurs de boîtiers, ceux de logiciels et les installateurs s'engageront-ils dans une course aux partenariats ?