Portrait de Jean-Michel Cavret, directeur de la stratégie électro-mobilité de BMW Group France
Le siège était du côté de Bagneux. “C’était une démarche personnelle, car j’étais passionné de motos et je trouvais, entre guillemets, beaucoup plus d’attrait et de noblesse à la moto qu’à la voiture ! J’étais un motard pur et dur !”, se souvient Jean-Michel Cavret dans un sourire. Il postule donc pour un poste de responsable commercial régional sur l’activité motos. Mais en recevant son curriculum vitae et voyant notamment qu’il avait fait des études de gestion, la DRH de l’époque lui propose en fait un autre poste. “J’ai donc été reçu par le directeur marketing de l’époque, un lundi de juin 73. Il me tend un catalogue de la Série 5, en me disant simplement : “revenez vendredi avec un argumentaire de vente””. Agitation… “Je ne connaissais rien à rien à ce domaine, ou presque ! Mais bon, j’ai pris le taureau par les cornes en faisant l’analyse du marché, un comparatif avec la concurrence, un micro-trottoir sur les Champs Elysées, etc. Le vendredi, je lui remets mon rapport, qu’il lit attentivement en silence pendant 20 minutes, avant de me dire : “vous êtes engagé””.
Jean-Michel Cavret se retrouve donc, à moins de 23 ans, chef du service publicité et promotion des produits de la marque ! Produits autos, motos, pièces détachées bien entendu, “un business important”, et moteurs marins. Il conduit cette mission cinq ans durant et son département se développe significativement.
Mais en 1985, il est approché par Publicis pour prendre la direction clientèle du budget Renault et il accepte. Un peu plus tard, il reçoit un coup de téléphone : rendez-vous est pris le lendemain matin chez Renault à Boulogne. “Ils m’ont proposé de devenir chef du budget publicité France de Renault, ce qui ne se refuse pas”.
En avril 1989, le patron de la moto de BMW décède brutalement à moins de 50 ans. Jean-Michel Cavret assiste à l’enterrement et huit jours après, Didier Maitret l’appelle et lui propose la direction de la moto. Sa grande passion ! “Certes, mais j’ai hésité car ma mission chez Renault me passionnait aussi… Toutefois, j’ai accepté et cela a duré vingt ans !”. Avant qu’il ne prenne la direction du programme électro-mobilité pour la France, à la demande de Philippe Dehennin. Pour lui, l'heure est venue : "Je ne pense pas que le VE puisse connaître un nouvel échec".
De nouvelles fonctions, clairement orientées vers le futur, qui réjouissent l’amoureux de belles anciennes. En effet, en plus de la musique classique et de bien d’autres choses, Jean-Michel Cavret est aussi un passionné de voitures et de motos anciennes. Il possède notamment une BMW 700 de 1963, qui fut en son temps produite à 188 000 exemplaires, ainsi qu’une BMW 2002 de 1974, qui fut d’ailleurs sa première voiture de service. “On a oublié que BMW faisait des petites voitures !”, glisse-t-il en rappelant que la 700 se limite à 3,54 mètres. Une passion qu’il partage avec Philippe Dehennin et fait écho à une maxime qui émaille souvent son discours : “Ce qui se fait sans le temps ne lui résiste pas”.
Article écrit pour la Newsletter du véhicule électrique - Collaboration Avere-France - Journal de l’Automobile
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