Porsche SE au capital d'Inrix

Le vent tourne et les constructeurs veulent prendre position. Les Allemands ont le chic pour les prises de participation dans des entreprises technologiques et Porsche SE en fait une nouvelle démonstration avec le rachat de parts pour un montant de 55 millions de dollars (43 millions d'euros) dans la société Inrix.

Cette opération, menée sur les marchés primaire et secondaire, permet à Porsche SE de cumuler 10% des parts du spécialiste de l'information trafic. "Nous sommes ravis de voir qu’un investisseur de l’envergure de Porsche SE partage notre projet de faire d’Inrix, spécialiste des données d’info trafic, un leader mondial des solutions pour véhicules connectés et villes intelligentes", a déclaré Bryan Mistele, le P-dg d’Inrix.

En effet, l'enjeu de cette entrée au capital de Porsche SE a bel et bien été de soutenir la transformation de l'entreprise qui travaille avec de nombreux constructeurs, dont Audi, BMW, Ford, Mercedes, Volkswagen et Toyota-Lexus, et des fabricants, dont Kenwood. Inrix souhaite quitter le carcan de l'information trafic pour évoluer dans la sphère des véhicules connectés et des services associés. "La connectivité entre les véhicules et les infrastructures fait partie des grandes tendances du moment dans l’industrie automobile", explique Philipp von Hagen, membre du directoire de Porsche SE en charge de la gestion des investissements.

Au fil de son développement, Inrix a pris la communication entre les véhicules eux-mêmes et entre les véhicules et les infrastructures, comme axe stratégique. Preuve en est le service Inrix Park, lancé au printemps 2013, qui remonte les données de plusieurs dizaines de milliers de parkings payants.

A en croire la dernière étude de PwC et Strategy& traitant du véhicule connecté, l'infodivertissement et la gestion de la mobilité devraient représenter un chiffre d'affaires de 13,18 et 5,22 milliards d'euros, respectivement, d'ici à 2020. Porsche SE l'a bien compris, il est temps de déployer les voiles dans le bon sens.