Peugeot maniaque !
...Un projet d'autant plus ambitieux qu'il est le seul groupe de distribution du top 10 à être monomarque et à vouloir le rester. A la tête de 16 concessions Peugeot, Pascal Gérard a poursuivi son développement dans la marque, en ce début d'année, avec l'acquisition des sites de Châteaubriant, en Loire-Atlantique, et de Draguignan, dans le Var. Le groupe représente désormais un potentiel de vente de 18 000 VN pour un chiffre d'affaires de 400 millions d'euros.
Cette démarche monomarque à contre-courant soulève naturellement des questions : pourquoi prendre le risque de mettre tous ses œufs dans le même panier, stratégie d'exclusivité qui va jusqu'au financement qui n'est confié qu'à Peugeot Financement ? La réponse est un partenariat privilégié avec le constructeur. Le groupe a racheté 11 concessions en 2 ans, il a bien fallu les financer. Le groupe Gemy a également dû être le premier à qui le constructeur a proposé les sites isolés d'Albert Bareteau et de Richard Denis qu'il vient d'acquérir.
On est très loin de la distribution automobile imaginée par la Commission européenne : des distributeurs multimarques et européens qui ouvrent des sites où bon leur semblent sans l'accord du constructeur et y intègrent des points de livraison pour accueillir d'autres marques. Pascal Gérard, lui, rachète des concessions pour, en définitive, les reconstruire ou les déménager, en adoptant le concept exclusif Blue Box. C'est le cas de La Seyne-sur-Mer, Cogolin et Saumur (déménagés) et Saint-Brieuc (reconstruit). Prêt à investir des sommes considérables pour représenter au mieux l'image du constructeur, le groupe s'apparente à une filiale. Il assure d'ailleurs la distribution des pièces de rechange en Bretagne à travers sa plate-forme. En 2008, il remplacera peut-être la direction régionale de Rennes, qui sait ? Pas si vite, car, absence de territoire exclusif oblige, le groupe entre en concurrence avec les autres distributeurs Peugeot, en particulier avec la plate-forme PR du groupe Dubreuil. La création d'une telle plate-forme sur sa plaque varoise est actuellement en négociation avec le constructeur, mais cette fois, c'est avec la plate-forme PR d'une filiale Peugeot que le groupe Gemy va entrer en concurrence…
Xavier Champagne
FOCUSLes grandes dates du groupe Gemy |
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