Onde de choc au Japon après l'arrestation de Carlos Ghosn
"Si j'envisageais d'acheter une voiture Nissan maintenant, j'aurais probablement un peu de doutes à la suite de ce scandale." : cité dans The Japan Times, un responsable de Tokyo, qui testait justement des véhicules Nissan au siège du constructeur, en dit long sur ce scandale dont les répercussions sont à ce jour dangereuses pour l'avenir même de l'Alliance.
Arrivé chez Nissan en 1999 en tant que directeur des opérations pour organiser le redressement de la marque Nissan, Carlos Ghosn a gravi les échelons du constructeur japonais jusqu'à en devenir son président en 2000. Réputé pour avoir permis à Nissan de tourner le dos à la faillite, son style de management et ses réformes jugés dures par les Japonais ont souvent "choqué le monde des affaires japonais qui lui a donné le surnom de Cost Killer", explique nos confrères du Japan Times.
"Sous son mandat de près de deux décennies, Nissan s'est éloigné des pratiques conventionnelles de l'industrie automobile japonaise. Par exemple, elle a négocié de manière très agressive avec les aciéristes afin de réduire les coûts d'achat de tôles d'acier, ce qui a provoqué une grande concurrence entre les grandes aciéries."
Selon les analystes cités dans ce quotidien, monsieur Ghosn serait resté "trop longtemps à la barre de Nissan. Les riches ont besoin de plus d'argent, peu importe combien ils gagnent. Si les accusations étaient fondées, cela voudrait dire qu'il aurait exercé un pouvoir absolu pendant trop longtemps, au point de le corrompre."
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