"Nous visons 15 % du segment des compactes"
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Avant d’évoquer la Golf 7, un mot sur la fin de vie de la 6e génération. Sa performance est-elle conforme à vos attentes ?
JACQUES RIVOAL. Nous sommes entièrement satisfaits des résultats enregistrés jusqu’ici. Il faut dire que la Golf 6, lancée seulement en 2008, demeure un produit attractif. Elle reste le premier modèle importé du segment et nous arrivons même à nous intercaler parmi les berlines compactes françaises en grimpant sur la troisième marche du podium. Et nous avons un vrai savoir-faire chez Volkswagen quant à la gestion des cycles de vie.
JA. Les évolutions du marché français, où les segments B et A prennent de plus en plus d’importance, ont-elles une influence sur la place de la Golf dans votre gamme ?
JR. Le segment des berlines compactes demeure un segment très important en France avec environ 300 000 immatriculations par an, soit entre 14 et 15 % du marché total. Cela reste donc l’un des segments principaux après le segment B, effectivement. Si l’on regarde nos chiffres, la seule Golf représente 2 % de notre part de marché globale, voisine aujourd’hui de 8 %. Elle reste notre deuxième volume après la Polo. Ces deux modèles sont les piliers de la marque puisqu’ils représentent chacun environ 1/4 de nos volumes et de notre part de marché. Et la Golf est un modèle qui représente une grosse part de nos ventes à sociétés.
JA. Justement, ce changement de génération vous a-t-il pénalisés sur les ventes à sociétés ?
JR. Jusqu’à fin juillet, aucunement, mais nous avons naturellement connu un fléchissement des commandes en août. Mais celles de la Golf 7 sont ouvertes, pour les particuliers comme pour les entreprises, depuis le 6 septembre.
JA. La Golf 7 est donc une réalité aujourd’hui, quels seront vos arguments, les points forts de ce nouveau modèle ?
JR. La Golf est un succès depuis 1974 et nous sommes dans cette continuité. Notre challenge est de capitaliser sur cette réussite car, malgré les évolutions du modèle, son ADN demeure. C’est une vraie force de Volkswagen, qui est capable de renouveler une icône avec notamment ce design intemporel. Puis une Golf, c’est aussi des qualités reconnues sur le plan de la fiabilité, des performances, de la durabilité… Autant d’atouts que nous allons mettre en exergue. De plus, avec cette 7e génération, nous allons pouvoir compter sur encore plus d’équipements et de technologies. Nous voulons démocratiser toute une série d’équipements de sécurité, d’assistance à la conduite, qui étaient jusqu’ici réservés à des véhicules de gammes supérieures, comme l’ACC ou le système de freinage Multicollision, unique à ce niveau et de série.
JA. Ces nouveaux équipements ne vont-ils pas pénaliser votre positionnement prix ?
JR. La Golf 7 sera, malgré tous ces équipements supplémentaires, affichée au même prix en entrée de gamme. Cette performance est notamment rendue possible grâce à la nouvelle plate-forme qui nous permet de faire des économies sur le plan industriel, que nous pouvons réinvestir dans le produit et ses équipements sans en augmenter le prix. Des investissements également faits dans de nouvelles mécaniques qui permettent de réduire la consommation moyenne de la gamme de 14 %. Cette réduction peut même atteindre 23 % avec le nouveau 1.4 TSI 140 équipé de la désactivation des cylindres.
JA. Quels sont vos objectifs en 2013 ?
JR. Sur ce segment des compactes, nous aimerions atteindre 15 % de pénétration. Cela pourrait représenter, avec toute la famille Golf, c’est-à-dire la Golf Plus, la SW et le cabriolet, environ 40 000 unités. Après que le public aura pu la découvrir au Mondial de Paris, les premiers exemplaires seront dans le réseau fin octobre début novembre alors que le véritable lancement commercial se fera le week-end du 17 et 18 novembre.
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