“Nous ne voyons pas de baisse significative”
Journal de l’Automobile. Quels sont les principaux éléments qui motivent votre désaccord avec les prévisions de ventes que nous avons publiées ?
Emmanuel Bret. La baisse annoncée nous semble exagérément forte. Elle contraste de surcroît avec nos prévisions internes pour la France. En effet, cette année, nous pourrons compter entre autres sur des gammes BMW Série 1 et Série 3 en cycle ascendant. Ce sont des modèles de volume dans les segments Premium du marché et de nouvelles déclinaisons de carrosseries et de motorisations ont été introduites récemment. Les BMW X1 et X3 bénéficieront aussi d’une dynamique : restylage, introduction de nouvelles versions BMW X1 s16d et X3 s18d en mode propulsion, ce qui constitue une première. Par ailleurs, nous pourrons nous appuyer sur le lancement des BMW Série 3 Gran Turismo et Série 4. En outre, le lancement de la marque BMW i, s’il aura un effet réduit en termes de volume, aura un impact important sous l’angle de l’image.
JA. Avec un modèle phare en fin de cycle de vie, la situation est différente chez Mini, n’est-ce pas ?
EB. Mini profitera de l’arrivée du Paceman aux côtés du Countryman qui a porté la marque au-delà des 20 000 unités en France. De très attractives séries limitées sur les Mini Hatch (JCW GP II), Clubman (Bond Street) et l’inédit VUL Mini Clubvan nous permettront de dynamiser la maturité du cycle de vie de ces modèles.
JA. Dès lors, avez-vous des prévisions chiffrées pour l’exercice qui vient de s’ouvrir ?
EB. En 2012 BMW avait enregistré 48 057 unités, pour une progression de 3,8 % par rapport à 2011, Mini avait à nouveau passé la barre des 20 000 avec 21 483 unités. Nous ne donnons pas de chiffre eu égard aux incertitudes, voire des inconnues, qui demeurent sur le marché français. Néanmoins nous ne voyons pas de baisse significative au vu des éléments socio-économiques connus à ce jour.
JA. A propos d’incertitudes, comment comptez-vous vous adapter à la nouvelle grille du bonus-malus qui n’est guère favorable aux constructeurs positionnés comme BMW ?
EB. Il ne nous revient pas de juger cette nouvelle grille. Toutefois, si on peut comprendre le principe d’une haute pression fiscale appliquée au-delà de 200 g de CO2, c’est-à-dire des modèles particulièrement sportifs ou luxueux, les niveaux de malus appliqués entre 160 et 200 g de CO2 sont dissuasifs. Sur cette base, nous nous attendons donc effectivement à un impact sur le mix de nos ventes, mais ce sera le cas pour le marché en général.
En revanche, il faut savoir que BMW offre 34 modèles émettant moins de 120 g de CO2 et 61 modèles répondant déjà à ce jour à la future norme Euro 6.
Deux exemples attestent que nous avons des offres très performantes et efficientes : la BMW 520d de 184 ch fait valoir 119 g de CO2, échappant donc au malus et se trouvant dans une tranche de TVS très favorable. Les très performantes BMW 330d, berline ou Touring, se situent entre 129 et 135 g de CO2 et ne sont pas sujettes au malus.
JA. En filigrane de votre réponse, vous évoquez les flottes : pensez-vous que ce segment va continuer à progresser en France cette année ?
EB. En 2012, les ventes aux entreprises représentaient près de 30 % de nos ventes. Nous pensons effectivement que nos ventes flottes vont continuer à progresser cette année.
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