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Constructeurs

"Notre objectif est de réaliser le même volume que lors du précédent exercice"

Publié le 3 février 2012

Par Alexandre Guillet
4 min de lecture
Olivier Veyrier, directeur du Commerce France de Peugeot - Dans la lignée des déclarations des dirigeants du groupe, Olivier Veyrier se montre prudent à l’heure d’attaquer l’exercice 2012. Mais on devine dans son discours des certitudes qui pourraient se muer en ambitions.

Journal de l’Automobile. Quel bilan tirez-vous de l’exercice écoulé, sachant que plusieurs analystes le jugent mi-figue mi-raisin pour votre marque ?
OLIVIER VEYRIER.
Tout d’abord, il faut comprendre que notre baisse de cette année s’explique en large partie parce que nous avions été parmi les premiers à réagir au dispositif de prime à la casse en 2010. En outre, nous n’avons pas suivi le mouvement des opérations de guerre des prix de certains de nos concurrents, notamment français… Au final, l’année 2011 est plutôt satisfaisante dans la mesure où nous progressons sur tous les segments, hormis les citadines. Nous avons aussi, et c’est le plus important vis-à-vis de la stratégie globale du groupe, confirmé notre montée en gamme. En outre, même si les volumes sont modestes, nous avons travaillé nos marges avec des produits comme 807 ou le Boxer benne ou isotherme, ainsi qu’avec les motorisations THP. Avec le réseau, nous avons prouvé que quand nous montrons ces modèles, nous les vendons.

JA. Considérant ces différentes variables, quel a été votre prix de vente moyen l’an dernier ?
OV.
Notre prix de vente moyen s’est établi à 12 900 euros en 2011.

JA. A l’échelle française, partagez-vous les prévisions de marché plutôt alarmistes de Philippe Varin ?
OV.
Nous sommes effectivement prudents et tablons sur un marché du VP légèrement de dessous du seuil des deux millions d’unités. Au niveau de la lecture du marché, au premier trimestre, l’indicateur à prendre en compte sera celui des commandes, car les immatriculations seront forcément en baisse. Pour le marché des particuliers, nous envisageons aussi une inflexion de 4 ou 5 % par rapport à la période avril-décembre de 2011. Au final, notre objectif est de réaliser le même volume que lors du précédent exercice, mais nous essayerons de gagner un point de PDM, grâce à la 208 notamment. Notre mix devrait être relativement stable et en termes de valeur, la progression du segment B devrait être compensée par nos produits hybrides ou le 4008.

JA. A propos de 208, quels sont vos objectifs pour un modèle névralgique et sur lequel vous avez osé une certaine rupture ?
OV.
Même si nous serons aussi contingentés en France, nous sommes persuadés que la 208 peut prétendre à des volumes comparables à ceux de la 205 ou de la 206. Elle sera commercialisée le 29 mars et nous avons mis en œuvre une formation spéciale pour que nos collaborateurs maîtrisent parfaitement l’argumentaire de vente sur les nouveautés que vous évoquez. 4 000 personnes ont ainsi été formées, dont environ 2 300 vendeurs. J’insiste aussi sur le fait que nous couvrirons un très large spectre de la demande, car la 208 cohabitera avec la 207 SW, la nouvelle gamme 206 + et la 107 restylée.

JA. A ce propos, un restylage peut-il suffire à relancer une 107 déjà ancienne ?
OV.
Concernant les résultats de la 107, nous avons été fautifs et nous n’avons pas assez soutenu le modèle dans la période post prime à la casse. Nous allons tirer profit du restylage pour rectifier le tir.

JA. Quelles actions envisagez-vous pour dynamiser les ventes ?
OV.
Comme vous avez pu le constater, depuis début janvier, nous communiquons fortement sur notre nouvelle offre packagée de LLD ou crédit bail Peugeot&Go. Nous offrons notamment l’assurance tous risques 4 ans ou 60 000 km et nous constatons un apport moyen de l’ordre de 22 %. Par ailleurs, au niveau de l’après-vente, dans le cadre du programme de certification Odas, nous allons mettre en place un système de réception du client avec des tablettes tactiles. Nous lançons aussi la 2e version de notre carte Peugeot, toujours co-brandée avec les concessionnaires. L’offre de second niveau, interfacée avec Mu, comprend notamment un système de points qui permet de payer en partie des opérations d’après-vente ou des achats d’accessoires dans le réseau par ce biais.
 

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