Nico Rosberg arrête sa carrière !

Le lancement de la saison 2017 de Formule 1, prévu pour le 26 mars prochain à Melbourne (Australie), se fera non pas sans un mais bien deux champions du monde. Alors que la retraite de Jenson Button, titré en 2009, était actée depuis de nombreuses semaines, celle de Nico Rosberg n'était attendue par personne. En marge du gala de remise des prix de la Fédération internationale de l'Automobile (FIA), organisé ce 2 décembre au soir, à Vienne (Autriche), le pilote allemand a annoncé sa décision de se retirer des paddocks, avec effet immédiat, dans un long message diffusé sur sa page Facebook.

Couronné dimanche dernier sur le circuit Yas Marina d'Abu Dhabi (Emirats arabes unis), onze ans après ses débuts chez Williams, le pilote Mercedes a expliqué à tous ses fans avoir "commencé à penser à abandonner la course automobile" s'il devenait champion du monde, suite au GP de Suzuka (Japon), début octobre. "Dimanche matin, à Abu Dhabi, je savais que ça pourrait être ma dernière course", ajoute-t-il avant de préciser avoir pris sa "décision lundi soir", le lendemain du titre. Passé un dernier temps de réflexion, "les premières personnes que j'ai informées furent Vivian (sa femme) et Georg (Nolte, membre de son équipe), puis Toto (Wolff)", le patron de l'écurie Mercedes.

Une image ambivalente

"La seule chose qui rend cette décision difficile pour moi, c'est que je mets ma famille de course dans une situation difficile, écrit-il encore. Mais Toto a compris. Il a su tout de suite que j'étais sûr de moi, et cela m'a rassuré. Mon plus grand succès en F1 sera toujours d'avoir remporté le championnat du monde avec cette incroyable équipe, les Flèches d'argent."

Le duel haletant auquel s'est livré le résident monégasque durant toute la saison avec son coéquipier double champion du monde Lewis Hamilton (cinq points d'écart au classement final) restera donc sans lendemain.

A l'heure du bilan, Nico Rosberg laisse ainsi derrière lui une image ambivalente. Si le palmarès de l'Allemand (206 GP disputés, 30 pôle positions, 23 victoires, 57 podiums) en fait assurément l'un des plus grands pilotes du 21e siècle, son image d'éternel espoir, très (trop ?) sensible à la pression, parfois maladroit et voué à être cantonné aux deuxièmes places (vice-champion du monde en 2014 et 2015), continuera de lui coller à la peau.

Qu'importe au fond pour celui qui disait dimanche dernier avoir réalisé un "rêve de gosse" et qui se retire ainsi en paix. Il pourra, en outre, toujours se vanter d'avoir été le dernier coéquipier d'un certain Michael Schumacher aux côtés duquel il aura activement contribué à faire de l'écurie Mercedes ce qu'elle est aujourd'hui.