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Constructeurs

Moteurs défectueux : près de 2 000 plaintes à venir contre Renault-Nissan  

Publié le 2 juin 2023

Par Jean-Baptiste Kapela
3 min de lecture
Quelque 2 000 propriétaires de véhicules de marques Renault, Dacia et Nissan déposeront une plainte au pénal contre le constructeur franco-japonais, le lundi 5 juin 2023. Ces personnes mettent en cause un défaut du moteur essence 1.2 TCe.
Les moteurs 1.2 TCE produit entre octobre 2012 et juin 2016 sont dans le viseur des 2 000 plaignants. ©Renault

Renault, Nissan et Dacia vont être visés par une plainte. Celle-ci sera déposée, le lundi 5 juin 2023, devant le tribunal correctionnel de Nanterre (92), par près de 2 000 propriétaires de voitures des trois marques. C’est ce que l’avocat des plaignants a indiqué, le 2 juin 2023, confirmant une information du Parisien parue la veille.

 

La plainte sera déposée pour "tromperie, mise en danger de la vie d'autrui, escroquerie et pratiques commerciales trompeuses", a précisé Me Christophe Lèguevaques à l'AFP.

 

"Aujourd'hui, nous sommes presque 2 000 personnes (1 789 à date). Et comme les inscriptions continuent à courir, nous sommes peut-être encore plus. Ce n'est plus simplement un face-à-face entre un géant et une personne isolée", a-t-il ajouté.

 

Le moteur à essence 1.2 TCE, cœur du problème

 

L'objet du conflit porte sur des moteurs essence 1.2 TCE ou DIG-T, équipant des voitures de marque Renault, Nissan, Dacia et Mercedes entre octobre 2012 et juin 2016. Elles sont victimes d'une surconsommation d'huile qui peut mener à une casse moteur entre 40 000 et 60 000 km, souvent sur l'autoroute, créant un effet de surprise, selon l'avocat.

 

"L'un des reproches que nous avons fait à Renault, c'est de jouer à la roulette russe avec la sécurité des usagers de la route", accuse-t-il. L'association de consommateurs UFC-Que Choisir avait déjà lancé l'alerte en 2019 sur ces moteurs. Une action collective avait été lancée à partir de janvier 2022.

 

Une prise en charge de Renault

 

Depuis, "93 % des cas clients identifiés, ayant rencontré une difficulté dans l'utilisation de leur véhicule, équipé d'un moteur 1.2 T produit entre octobre 2012 et juin 2016, ont bénéficié d'une prise en charge", s'est défendu Renault par la voie d'un porte-parole.

 

Le groupe "n'a jamais cessé et continue d'examiner les demandes qui lui sont adressées. Les demandes de participation qui n'ont pu être accueillies ont toutes fait l'objet d'un examen attentif de leurs éléments constitutifs et une réponse a été apportée", a-t-il ajouté. Ce que contestent les plaignants.

 

A lire aussi : Le groupe Renault recrute Herbet Steiner

 

Selon le groupe Renault, le véhicule reste "sûr et conforme à la réglementation". Produits à Valladolid (Espagne) et Sunderland (Royaume-Uni) à 400 000 exemplaires, les moteurs concernés équipaient toute la gamme de Renault (Clio, Mégane, Kangoo, entre autres) mais aussi des Dacia (Duster, Dokker, Lodgy), le Mercedes Citan ou des Nissan (moteur 1.2 DIG-T pour le Juke, Qashqai 2 et Pulsar). Renault compte, en tout, 133 050 véhicules équipés du moteur en question en France.

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