Mobilians ouvre la porte aux microvéhicules électriques
À l'occasion du Mondial de Paris, Mobilians a ouvert sa 24e branche métiers, celle regroupant les acteurs produisant les microvéhicules électriques (catégorie L6e et L7e). Seize constructeurs ont rejoint cette filière, à l'exception notable d'Aixam.
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"Les acteurs de la micromobilité, qui regroupent les constructeurs de véhicules L6 et L7 (microvéhicules avec ou sans permis, NDLR), n'étaient pas organisés pour travailler d'un seul concert", rappelle Denis Mergin, président d'Eon Motors et depuis hier, jeudi 17 octobre 2024, président de la nouvelle branche de Mobilians. Il est d'ailleurs à l'initiative de la création de cette filière.
Outre Denis Mergin, Yannick Boulch, responsable du développement réseau de Microlino, a été nommé au poste de vice-président, et Paul Quéveau, directeur de Kate (ex-Nosmoke), à celui de trésorier.
"Cette filière va nous permettre de faire entendre notre voix, notamment auprès des pouvoirs publics, mais également auprès des équipementiers et de coordonner nos efforts avec les autres métiers de Mobilians, comme la vente ou l'après-vente pour ne citer que ces filiales", présente Denis Mergin.
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Les véhicules du segment L6 et L7 ont représenté 52 000 immatriculations en 2023 en Europe, dont 50 % en France. "Le marché est principalement porté par les véhicules L6, et dans le détail par la Citroën Ami, ainsi que les constructeurs « historiques » de véhicules sans permis que sont Ligier et Aixam", précise Denis Mergin.
Faire évoluer le bonus
Les dossiers à venir sont nombreux. Sur le plan fiscal et réglementaire, la nouvelle branche veut faire évoluer le bonus. "Aujourd'hui, le marché des L6e et L7e ne dispose que d'un bonus de 900 euros contre 4 000 euros pour les véhicules homologués M1, explique Denis Mergin. Nous militons pour que le bonus soit un pourcentage du prix du véhicule." La branche souhaite également faire modifier la réglementation sur la catégorie naissante des L7, notamment celle liée au poids des véhicules, qui a un impact sur le développement des produits.
La branche veut également compter pour Bruxelles. "La réglementation européenne sur nos véhicules va évoluer en 2026, précise Denis Mergin. Pour l'instant, nous n'avons que peu d'informations, mais nous pensons que le volet sécuritaire sera un sujet important. C'est pourquoi, nous voulons participer aux discussions afin de promouvoir notre industrie." Ces actions seront complémentaires aux autres chantiers que compte lancer la nouvelle branche de Mobilians concernant les assurances et le financement.
Remplacer le segment A ?
Enfin, la filière envisage de se rapprocher des équipementiers. "Nous travaillons chacun de notre côté, ce qui ne nous permet pas de bénéficier de prix attractifs auprès des équipementiers, constate-t-il. Notre projet serait de standardiser les pièces de nos véhicules afin de réduire les coûts."
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Car les ambitions des acteurs de microvéhicules sont énormes. "Alors que la plupart des constructeurs automobiles ont délaissé le segment A, nous estimons que nous pouvons être une offre alternative intéressante", indique le nouveau président.
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