Michael Leiters remplace Oliver Blume à la tête de Porsche

Porsche traverse, en ce moment, du gros temps et les actionnaires ont souhaité que le capitaine soit à la barre en permanence. Cette remarque est également valable pour la maison mère, le groupe Volkswagen. Dans les deux cas, l'homme à la barre est Oliver Blume.
Porsche a ainsi annoncé le départ anticipé de son président du directoire, Oliver Blume. Le conseil de surveillance s'est entretenu "d'un commun accord" avec lui, a indiqué la marque dans un communiqué.
Il sera remplacé, à la tête de Porsche, par Michael Leiters, ancien directeur général du constructeur britannique McLaren Automotive. Ingénieur de formation, il avait débuté sa carrière chez Porsche, où il a travaillé treize ans comme chef de projet avant de rejoindre Ferrari puis McLaren.
Depuis plusieurs mois, la double casquette d'Oliver Blume faisait l'objet de critiques de la part de certains actionnaires, qui estimaient qu'il était difficile de diriger simultanément Volkswagen et Porsche dans un contexte de crise du secteur, pilier de l'économie allemande.
À la tête de Porsche depuis 2015, Oliver Blume avait également pris la tête du groupe Volkswagen en 2022, avec la lourde tâche de restructurer le groupe en difficulté, confronté à la concurrence chinoise, notamment en Chine, son premier marché, à la baisse de la demande mondiale et à une transition vers les véhicules électriques plus lente que prévu.
Le groupe Volkswagen a annoncé l'hiver dernier vouloir supprimer 30 000 emplois et arrêter la production dans deux de ses usines allemandes, une première historique.
Porsche n'est pas épargné : la marque a annoncé en juillet qu'elle préparait un nouveau plan d'économies, après 1 900 suppressions d'emplois en février. Ses ventes ont reculé de 6 % depuis le début de l'année.
La marque, dépourvue d'usine aux États-Unis, est également affectée par les droits de douane imposés par Washington sur les voitures importées, ce qui pèse sur ses marges.
Porsche a annoncé mi-septembre réviser ses prévisions de résultats à la baisse, tablant désormais sur une marge allant jusqu'à 2 %, contre un taux se situant dans une fourchette de 5 à 7 % auparavant. (avec AFP)
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