S'abonner
Constructeurs

L'usine Stellantis de Sochaux entame une nouvelle vie

Publié le 14 février 2022

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Dans le cadre du plan "Sochaux 2022", synonyme d'un investissement de 200 millions d'euros, le site de production de Stellantis débute sa mutation. L'usine va produire sur une seule ligne et son emprise au sol va être réduite de moitié.
Dans sa nouvelle configuration à une ligne, l'usine de Sochaux affiche une capacité annuelle de production de 400 000 unités.

L'usine automobile Stellantis de Sochaux (25) a entamé sa modernisation avec un investissement de 200 millions d'euros afin de diminuer son emprise au sol et de concentrer le montage des véhicules sur une seule ligne, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

La première des trois équipes de montage, soit 500 personnes, s'est installée depuis la semaine dernière sur une seule ligne au lieu de deux, a annoncé, lundi 14 février 2022, Christophe Montavon, directeur de l'usine, lors d'une visite de presse des nouvelles installations. "Ce nouveau montage, nous l'espérons le plus efficace d'Europe", a-t-il souligné.

 

Les deux autres équipes, en journée et de nuit, feront de même en avril et en juin 2022, soit 1 500 salariés concernés à terme sur un effectif total de 6 800 permanents en production et recherche-développement, a précisé la direction du site.

 

A lire aussi : Le millionième Peugeot 3008 vient de sortir de l'usine de Sochaux

 

Cette "bascule" marque l'entrée en vigueur du plan "Sochaux 2022" de modernisation du site, a ajouté le directeur du site. "L'ensemble formé par le montage, le contrôle qualité et la logistique divise les surfaces (de l'usine) par deux, pour les ramener à 135 000 m2", a précisé Christian Teixeira, chef du projet Sochaux 2022.

 

La cadence de production ne changera pas, soit 60 véhicules par heure (Peugeot 3008 et 5008), "mais nous réduisons d'un tiers les temps de parcours entre les différentes étapes de fabrication si bien que la durée du montage passera de 3 heures à 2 heures 30", a souligné Christian Teixeira.

 

En passant de deux à une ligne d'assemblage, l'usine diminue par ailleurs de moitié sa capacité de production pour la ramener à 400 000 véhicules par an mais garde un dimensionnement tout à fait adapté, selon sa direction. La ligne modernisée et fortement automatisée est conçue pour produire indifféremment les différentes motorisations, thermique, hybride ou électrique, a rappelé Christophe Montavon.

 

Pour les salariés, elle signifie "une meilleure ergonomie des postes de travail, avec des hauteurs ajustables", a fait valoir Christian Teixeira. Selon Eric Peultier, responsable du syndicat FO du site, elle est "bien accueillie" par le personnel concerné, qui "la trouve plus lumineuse, plus ergonomique et moins bruyante", a-t-il dit à l'AFP.

 

La section CGT, en revanche, a critiqué auprès de l'AFP le "maintien de cadences trop élevées", une "augmentation du nombre de tâches pour certains opérateurs" et "un environnement de travail fait de bâtiments vétustes", selon son secrétaire général Jérôme Boussard. (avec AFP)

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle