L’Urus bientôt dans l’arène
Les Gallardo et Aventador se vendent bien. Même très bien. Ainsi, en 2011, 1 602 clients ont pris livraison de leur nouveau jouet extraordinaire. Mais Lamborghini doit encore développer ses volumes afin d’assurer sa pérennité. C’est ainsi que Stephan Winkelmann, le patron de la marque, justifie la création d’une troisième gamme. Il y a certes des petites séries, comme la Sesto Elemento, et même des modèles uniques, comme l’Aventador J, très rentables, mais cela ne suffit pas. Au Mondial 2008, la troisième gamme Lamborghini se présentait alors sous la forme d’une grande berline baptisée “Estoque”, mais la crise économique puis le relativement faible potentiel de ce segment ont eu raison du projet. Avec l’Urus, exposé à Pékin, Lamborghini semble avoir trouvé sa voie. Celle des SUV, un segment en plein boom en Chine, mais aussi ailleurs dans le monde avec une part grandissante en Russie, aux Etats-Unis et même en Europe.
3 000 ventes par an
Bien que ce concept n’ait pas encore reçu l’aval de la direction, le patron de Lamborghini a déjà livré quelques informations relativement précises sur l’avenir d’un tel modèle. En effet, selon lui, ce SUV pourrait représenter 3 000 ventes annuelles à l’échelle mondiale et cacherait sous son capot une mécanique affichant une puissance d’au moins 600 chevaux même si, pour l’heure, aucune architecture moteur n’est privilégiée. En revanche, pour le style, tout est là ! Cet Urus reprend bel et bien l’ADN de Lamborghini. Chose que la marque italienne n’avait pas réussi à faire en 1986 avec le LM002, son premier 4x4 qui ressemblait à un Hummer. Ce n’est d’ailleurs pas chose facile, en témoigne le concept EXP 9F de Bentley. Alors, l’Urus sera-t-il bientôt sur nos routes ? Officiellement, aucune décision n’est encore prise, mais parions que la marque et son propriétaire, Audi, ne vont pas tarder à acter cette troisième gamme. Stephan Winkelmann se tient prêt et a déjà indiqué que, lorsque le feu passera au vert, il faudra quarante-huit mois à Lamborghini pour mettre ce SUV sur la route. Le salon de Shanghai, au printemps 2017, pourrait être une belle arène pour ce nouveau taureau.
243 % de taxes en Chine !
En attendant ce renfort, Lamborghini poursuit sa route et enregistre de très bons résultats dans le monde et particulièrement en Chine. Et ce, malgré des taxes hallucinantes sur ses modèles. En effet, une Gallardo importée doit faire face à 243 % de taxes ! Malgré cela, Lamborghini a vu ses ventes progresser de 66 % dans le pays en 2011 : 342 Gallardo et Aventador ont ainsi été vendues (206 en 2010 et seulement 80 en 2009). La croissance est au rendez-vous et ne devrait pas cesser dans les années à venir, la part de la Chine dans les ventes de véhicules hautes performances gagnant d’année en année du terrain : de 0,9 % en 2007, soit 295 voitures, à 6,1 % en 2011, soit 1 518 unités.
La marque travaille également sa représentation avec un réseau de plus en plus fourni. Ainsi, en 2012, il y aura 6 nouvelles ouvertures de concessions, portant ainsi à 20 le nombre des représentants de la marque en Chine. Sans oublier un gigantesque plan marketing destiné aux clients et prospects, qui va totaliser 246 événements cette année. Soit 99 de plus que l’année dernière.
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