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Constructeurs

Luca de Meo appelle à ne "pas lâcher" sur l’électrique

Publié le 25 juillet 2024

Par Damien Chalon
3 min de lecture
Le directeur général du groupe Renault a rappelé que le développement de la technologie électrique restait une priorité. Luca de Meo en appelle à l’UE et aux États membres pour accompagner la filière dans sa montée en puissance.
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Pour respecter les normes d'émissions de CO2, l'industrie automobile devra pousser les ventes d'électriques ou bien abaisser sa production, annonce Luca de Meo. ©Renault

Si les ventes de voitures électriques patinent en Europe, il ne faut "pas lâcher" sur le développement de cette technologie, a prévenu jeudi 25 juillet 2024 le directeur général de Renault, Luca de Meo.

 

"Nous sommes hyper convaincus que l'électrique va être une technologie dominante en Europe, et qu'elle est la meilleure si on veut réduire l'impact du transport", a souligné Luca de Meo lors d'un entretien avec des journalistes.

 

Risque de lourdes amendes en 2025

 

Le patron de Renault craint qu'il n'y ait eu un "malentendu" quand il a dit aux Echos que l'objectif de 100 % de véhicules électriques en 2035 était "compliqué".

 

Alors que les ventes de véhicules électriques ont ralenti, notamment en Allemagne, des voix s'élèvent au sein de la droite européenne pour demander un report de cette date butoir.

 

A lire aussi : Pour Renault, le vrai poids de l'électrique en France est de 14 %

 

Les constructeurs risquent par ailleurs de lourdes amendes dès l'année 2025 s'ils ne vendent pas suffisamment d'électriques.

 

Pour respecter les normes d'émissions de CO2, l'industrie automobile devra forcément pousser les ventes d'électriques, ou bien abaisser sa production de 2,5 millions de voitures thermiques en Europe, calcule le patron du groupe Renault.

 

L'industrie européenne a "fait le boulot"

 

Renault "part avec l'idée" de respecter ces normes et éviter les amendes, mais au niveau de l'industrie "la tendance que nous voyons n'est pas bonne, parce qu'il n'y a pas une approche homogène au niveau européen", a souligné Luca de Meo.

 

"Il faudra un constat, comme dans toutes les stratégies, et corriger, mais sans perdre l'objectif d'y arriver", a souligné celui qui est aussi président de l'ACEA, le lobby européen des constructeurs.

 

"Personne ne peut accuser l'industrie (automobile) de ne pas avoir fait le boulot", a-t-il lancé. C'est maintenant à l'Union Européenne et aux États de poursuivre le travail sur l'infrastructure de recharge, ou en renforçant par exemple les objectifs d'électrification des flottes d'entreprises, a-t-il suggéré.

 

A lire aussi : Renault va fabriquer la future Twingo électrique en Slovénie

 

Le groupe Renault a annoncé une rentabilité record de ses activités au premier semestre grâce à des économies et des véhicules vendus plus cher, alors même que la plupart des constructeurs automobiles sont freinés par le contexte économique. Et le Losange compte accélérer au deuxième semestre avec de nouveaux modèles comme la R5 et le Scenic électriques.

 

Mais les investisseurs n'ont pas salué cette performance, et le titre, qui avait beaucoup monté depuis le début de l'année, perdait 4,98 % vers 14h30 à la Bourse de Paris, à 42,57 euros. (avec AFP)

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