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Constructeurs

L'Europe se préoccupe de la hausse des importations de VE chinois

Publié le 19 juin 2023

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
L'exécutif européen réfléchit à lancer une enquête antidumping sur les importations de véhicules électriques chinois dans l'Union. Paradoxalement, la France qui veut également trouver une parade avec un nouveau bonus écologique, ne semble pas soutenir cette initiative.
Thierry Breton
Thierry Breton, commissaire au marché intérieur, serait favorable à une enquête antidumping sur les véhicules chinois. ©Union Européenne

En voulant complétement revoir les règles d'attribution du bonus écologique, pour le réserver aux productions hexagonales et européennes, le gouvernement français souhaite en fait trouver une parade à la montée en puissance des modèles électriques chinois et surtout arrêter de verser un bonus pour leur achat.

 

La volonté semble la même en Europe. En effet, selon Politico, l'exécutif européen chargé de la défense commerciale des 27 étudie l'opportunité de lancer une enquête antidumping et antisubventions sur les véhicules électriques chinois.

 

La Commission européenne n'a pas confirmé une telle action, mais le commissaire au marché intérieur, Thierry Breton, a indiqué être favorable à une telle procédure sur d’éventuelles "pratiques anticoncurrentielles concernant les véhicules électriques", estimant que "la hausse rapide des importations [de ces véhicules] est devenue une préoccupation pour l’industrie européenne et l’emploi."

 

A lire aussi : Le bonus automobile va favoriser les productions françaises et européennes

 

Mais paradoxalement, dans ce coup de billard à plusieurs bandes, la France ne semble pas soutenir une telle procédure. Enfin, elle ne semble pas d'accord sur la méthode. "Nous n’avons pas poussé pour une procédure sur un cas particulier", explique-t-on côté français. "On ne se substitue pas à la compétence et au travail de la Commission en la matière. En revanche, le message général que l’on martèle depuis un moment est que, maintenant que l’Union européenne s’est dotée d’un outil de défense commerciale, il faut se l’approprier et le mettre en application quand c’est nécessaire", poursuit la même source.

 

Même si le temps de la naïveté est officiellement terminé dans les discours à Bruxelles, les longues procédures et tours de tables interminables lui laissent encore de la place.

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