Les Nippons s'organisent en Amérique du Nord
La recherche de compétitivité ne touche pas que la France ou des entreprises en difficulté. Toyota, fleuron de l'industrie automobile mondiale, le prouve en annonçant qu'un futur modèle de citadine, basé sur la Mazda 2, va être produit dans l'usine mexicaine de son compatriote.
Cette usine Mazda, encore en construction et dont la capacité initiale de production était de 140 000 unités par an, devrait fabriquer ses premières Mazda 2 et 3 à partir de mars 2014, et dès l'été 2015, le modèle Toyota devrait tomber des chaînes à une cadence de 50 000 unités par an.
Les partenaires ont annoncé que Toyota allait investir dans cette usine proportionnellement à la production qui lui est destinée. Toyota va ainsi participer au paiement des équipements de production, aux frais de développement liés à la production de son modèle, mais aussi à ceux venant de l'accroissement de la capacité de l'usine.
Une facture naturellement bien moins importante que pour un site dédié, qui permet à Toyota de produire dans l'Alena afin de rester compétitif sur ce segment des petites voitures, pas le plus prisé en Amérique du Nord. Pour Mazda, c'est un bon moyen de rentabiliser encore d'avance cette usine.
Un segment américain des "sub-compacts" qui vient de perdre un acteur pourtant présent depuis cinquante ans : Suzuki. En effet, l'autre Japonais vient d'annoncer la fin de ses ventes d'automobiles aux Etats-Unis. Le renchérissement du yen explique en partie ce choix, car Suzuki, depuis la fin de sa JV avec GM en 2009, ne pouvait plus compter sur une production locale.
American Suzuki Motor Corporation, qui a affiché un déficit de 15,8 millions de dollars à la clôture de son exercice comptable fin mars 2012, a donc demandé son placement sous Chapitre 11 dans le but d'une réorganisation afin que cette filiale puisse notamment continuer à vendre les motos, quads et moteurs de bateaux de la marque.
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