Les chantiers qui attendent Luca de Meo, nouveau directeur général de Renault
A l'issue de la réunion du conseil d'administration qui a débuté ce 28 janvier à 14h00, Luca de Meo a bien été nommé, comme attendu, au poste de directeur général de Renault. Mais Clotilde Delbos devra assurer l'intérim encore quelques semaines puisque le futur patron de la marque losange ne pourra prendre ses fonctions qu'au 1er juillet, en raison du contrat qui le liait au groupe Volkswagen. Cette dernière a d'ailleurs été nommée, à cette même échéance, directeur général adjoint de Renault.
Pas simple le défi que doit accepter Luca de Meo. Et encore moins facile de prendre la barre du bateau après la conférence de presse menée tambour battant par Carlos Ghosn à Beyrouth. Ce dernier y fustigeait la gestion de Renault et de l'Alliance depuis son départ : chute de 30 % de la valorisation boursière, échec de la politique du consensus dans l'Alliance, réduction des profits, départs de nombreux cerveaux...
Mais le nouvel homme fort de Renault est habitué aux défis. Arrivé il y a quatre ans à la tête de Seat, cet expert en marketing est aujourd'hui crédité du renouveau de la marque. En 2019, pour la deuxième année consécutive, cette filiale espagnole de Volkswagen a battu un record de ventes, avec plus de 574 000 véhicules écoulés, grâce notamment à ses SUV Arona et Ateca. "Le succès de nos produits (...), c'est la base de tout", confiait, en novembre dernier, au quotidien La Vanguardia, le manager de 52 ans, après avoir reçu du patronat catalan la "médaille d'honneur de l'entrepreneur de l'année".
Sous son mandat, le constructeur espagnol a publié son premier bénéfice depuis une décennie avec un chiffre d'affaires qui s'est élevé à 10 milliards d'euros, soit une hausse de 3%, et des bénéfices avant impôts qui ont augmenté de 33% pour atteindre 254 millions d'euros.
Mais qui est Luca de Meo ?
Fils d'un banquier d'affaires, Luca de Meo a vécu dans 12 pays, passant une partie de son enfance au Brésil, en Côte d'Ivoire et au Nigeria. Francophone quasi-parfait, il a été scolarisé en français jusqu'à 14 ans mais a conservé un accent italien. Il s'exprime couramment dans cinq langues, dont l'allemand et l'anglais.
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