Les 19,89 % de la discorde
L'accord Suzuki-Volkswagen semble définitivement avoir du plomb dans l'aile. En effet, Suzuki a adopté une résolution pour racheter 20 % de ses propres titres d'ici le 16 novembre 2012 afin de "reprendre son indépendance".
L'accord signé le 9 décembre 2009 semble donc voué à l'échec après que les deux constructeurs s'accusent de ne pas en avoir respecté les termes. Pour le japonais, "l'alliance capitalistique avait pour but de faciliter l'accés de Suzuki aux technologies de Volkswagen. Nous n'avons pas reçu ce qui nous avait été promis". L'autre partie, Volkswagen affirme que Suzuki a fauté en achetant des mécaniques Diesel à Fiat.
Mécontent et inquiet, Suzuki veut donc racheter ses parts mais cela apparaît compliqué puisque Volkswagen a d'ores et déjà annoncé qu'il "comptait conserver ses parts inchangées." Il n'est donc pas impossible que ce différent puisque se régler devant la justice. Il s'agit d'une solution d'ailleurs envisagée par les deux parties.
Au-delà de ces gesticulations, il est toutefois regrettable, pour les deux constructeurs, que cet accord ne donne pas sa pleine mesure. Suzuki demeure un constructeur, certes indépendant, mais relativement isolé avec une gamme assez étroite et qui va se retrouver confronté à la difficulté de développer seul de nouvelles technologies ou de renégocier un autre accord avec un autre constructeur. Du point de vue de Volkswagen, cette mésentente apparaît moins grave mais l'oblige à revoir sa stratégie concernant le marché indien où Suzuki-Maruti est l'incontestable leader.
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