L’emprunt russe de Renault ?
D'une option stratégique pour l'avenir, la participation de Renault dans le constructeur russe AvtoVaz est devenue un boulet. La faute à la crise et à l'effondrement du marché russe. Toutefois, si ce jugement vaut à court terme, la position de Renault reste prometteuse à long terme.
Petit retour en arrière. Le 8 décembre 2007, Renault prend une participation de 25 % dans le capital du constructeur russe pour une somme proche d'un milliard d'euros. Le chantier est colossal, mais les perspectives de croissance du marché intérieur le justifie. Deux ans et une crise plus tard, le marché russe n'est que l'ombre de lui-même et AvtoVaz a vu sa production de Lada s'écrouler de 50 %, passant de 800 000 unités en 2008 à 400 000 en 2009. AvtoVaz et sa marque Lada sont au bord du gouffre. A partir de ce moment le gouvernement russe, enfin Vladimir Poutine, a décidé de prendre le dossier à bras-le-corps et de demander du cash à Renault. Chose dont le constructeur français n'a pas vraiment en ce moment !
Carlos Ghosn et Vladimir Poutine, en visite à Paris la semaine dernière, ont toutefois réussi à trouver un accord. Renault va investir 240 millions d'euros en technologie et matériels alors que l'Etat russe va apporter 1,67 milliard à son constructeur afin de rembourser certaines dettes et couvrir les besoins de liquidités à court terme. Ce plan de sauvetage a pour but de faire remonter la production annuelle de l'usine de Togliatti à 900 000 véhicules à l'horizon 2015. Une production qui sera composée à 70 % de Lada, le solde étant destiné à des produits Renault et Nissan.
Photo : Le concept Lada, baptisé C Cross, présenté au Salon de Moscou en août 2008 est pour l'heure resté lettre morte.
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