Le véhicule ancien, véritable manne ­financière

Grâce à ses relations avec les clubs, le ministère des Transports…, la FFVE collecte au quotidien une grande masse d’informations relatives au marché du véhicule d’époque. Le premier enseignement étonnant de son étude est le chiffre d’affaires résultant du véhicule ancien en France. Il avoisine les trois milliards d’euros annuels, un chiffre proprement hallucinant, qui englobe toutefois les transactions, les assurances, le marché de la pièce de rechange, la réparation, les clubs… Cette manne financière est issue d’environ 660 000 véhicules de plus de 30 ans, en état de marche et immatriculés. On ne parle donc pas des voitures stockées depuis vingt ans au fond du garage du grand père…

Ce volume de véhicules important et insoupçonné ouvre donc la voie à un business parallèle immense pour de nombreux acteurs. Ces 660 000 véhicules appartiennent en effet à environ 250 000 propriétaires, et ces collectionneurs, souvent de véritables passionnés, ne supportent pas la moindre avarie, rayure ou autre, sur leur véhicule. Ils l’entretiennent donc ou le font entretenir d’une manière remarquable et très régulière. Ils investissent parfois de très grosses sommes pour cela.

On imagine souvent un marché réservé à une élite de passionnés fortunés. Pourtant, si beaucoup présentent un pouvoir d’achat assez important, l’étude nous apprend également que 30 % des foyers identifiés comme possédant un véhicule de plus de 25 ans possèdent des revenus inférieurs à 30 000 euros par an. Enfin, 82 % des véhicules anciens présentent une valeur inférieure à 15 000 euros. Il n’y a donc pas que des super cars dans les garages des collectionneurs français. Il faut souligner à ce sujet que le récent engouement pour les “youngtimers”, ces véhicules des années 70-80 beaucoup plus abordables, qui permettent à de nombreux automobilistes de revivre des souvenirs de jeunesse, devrait encore gonfler le marché dans les années à venir…