Le salon de Toulouse surfe sur la hausse du marché

...prises de commandes.

La 23e édition du Salon automobile de Toulouse, qui se déroulait du 21 au 29 novembre au Parc des Expositions, et qui intégrait pour la première fois les motos, sous le nom de Salon de l'Auto & de la Moto, s'est conclue sur un bilan jugé "très satisfaisant" par les organisateurs. Rencontré la veille de l'ouverture du salon, Bertrand de Boussac, commissaire général du Salon, envisageait de réunir entre 70 000 et 80 000 visiteurs et tablait sur hausse de 5 % des prises de commande, en ligne avec la tendance du marche du VN en France. "Je suis très confiant d'autant plus que le salon de Toulouse a la particularité d'être un salon commercial. Avec la suppression de la prime, nous sommes dans un contexte favorable pour le commerce", confiait-il. Pari réussi et objectif atteint. Plus de 70 000 visiteurs ont été dénombrés, soit une augmentation de la fréquentation de 7 % par rapport à 2007, dont un tiers d'entre eux étaient déjà venus sur la manifestation. "Dimanche soir, quelques heures avant la fermeture du Salon, les exposants déclaraient avoir recueilli près de 2 000 prises de commandes dont 136 pour la moto, soit une commande pour 35 visiteurs", détaille l'organisation. "C'est un excellent score, se réjouit Bertrand de Boussac. En 2007, nous avions comptabilisé 1 787 bons de commandes d'automobile. La prime à la casse y est certes pour beaucoup mais aussi l'attrait des nombreuses nouveautés qui ont été exposées au Salon". L'événement qui se déroule tous les deux ans réunissait cette année 70 exposants et 40 marques. Suite au report en 2010 du Mondial du deux-roues de Paris, Toulouse constituait le seul rendez-vous dédié à la moto en 2009. "Plus de 50 % des visiteurs ont d'ailleurs reconnu être intéressés par les stands consacrés aux deux roues", précise Bertrand de Boussac. Les 8 distributeurs moto qui avaient fait le déplacement représentaient 20 marques. Le salon toulousain est le troisième événement automobile français derrière Paris et Lyon. A titre de comparaison, 141 301 visiteurs ont été dénombrés et 2 870 bons de commandes enregistrés lors du dernier salon de Lyon qui se déroulait du 3 au 11 octobre 2009.

Des distributeurs lâchés par les constructeurs

D'ailleurs, tout comme la manifestation lyonnaise, et la plupart des manifestations automobiles en 2009, cette 23e édition du salon de Toulouse a été beaucoup plus difficile à mettre en œuvre. "Il y avait beaucoup d'incertitudes parmi les distributeurs locaux qui espéraient des aides des constructeurs alors que le soutien de ces derniers a été beaucoup moins fort qu'en 2007, révèle Bertrand de Boussac. Initialement, aucune marque française ne devait être présente. Puis, ce problème fût rapidement réglé pour Citroën car le représentant de la marque sur Toulouse, Philippe Dallard, fait partie du comité du salon. Une fois que Citroën a répondu favorablement, Peugeot et Renault ont revu leur position et ont répondu favorablement. Mais à aucun moment la manifestation n'a été menacée".

Trois constructeurs manquaient toutefois à l'appel dans les allées du parc des expositions de Toulouse : Audi, Seat et Volvo. "Traditionnellement, Volvo participait au salon de Toulouse sauf que cette année, pour des raisons économiques évidentes, ils n'ont pas mis un euro sur la manifestation. Par conséquent, nous avons estimé que notre représentation ne serait pas suffisamment qualitative pour assurer notre participation. Mais nous espérons être présents dans deux ans", explique Serge Ruiz, P-dg du groupe SIPA, qui représente la marque suédoise en Midi-Pyrénées et en Aquitaine. Audi était pour sa part représentée sur le "Centre prestige" qui rassemblait aussi trois modèles des marques Ferrari, Maserati et Porsche. "Les visiteurs ont regretté l'absence de la marque Audi mais ont beaucoup apprécié le "Centre Prestige". Ils ont également manifesté leur envie de voir une exposition de prototypes ainsi que de véhicules écologiques", conclut Bertrand de Boussac.

Photo : Une étude réalisée par l'école ESCadrille Toulouse Junior Conseil a révélé que 74 % des visiteurs étaient des hommes qui habitent à 54 % à Toulouse et dans l'agglomération. 50 % des visiteurs avaient entre 40 et 65 ans.

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