Le Royaume-Uni relance le bonus écologique

Après avoir supprimé toutes les aides en 2022, le gouvernement britannique vient de relancer un bonus pour l'achat de véhicules électriques.

Keir Starmer, premier ministre du pays, a annoncé mardi 15 juillet 2025 un programme de subventions de 650 millions de livres (750 millions d'euros) au total d'ici 2029, d'une valeur maximale de 3 750 livres (4 320 euros) par voiture.

Ce bonus s'appliquera "aux voitures électriques neuves éligibles dont le prix est inférieur ou égal à 37 000 livres" (42 600 euros), a précisé le gouvernement dans un communiqué.

Cette nouvelle aide "est un signal clair aux consommateurs : il est maintenant temps de changer" pour un véhicule électrique, s'est félicité dans un communiqué Mike Hawes, directeur général de l'association du secteur automobile britannique SMMT.

Des hybrides jusqu'en 2035

Il faut se souvenir que le gouvernement travailliste aujourd'hui au pouvoir au Royaume-Uni a ramené à 2030 l'interdiction de la vente de voitures essence et diesel, mais en autorisant la commercialisation des hybrides jusqu'en 2035.

En 2022, le gouvernement conservateur de l'époque avait reculé l’échéance de cinq ans et s'était aussi attiré les critiques, notamment de la SMMT, en mettant un terme aux subventions versées aux acquéreurs de voitures électriques neuves, pour focaliser les aides sur d'autres types de véhicules tels que les taxis, les motos ou les camionnettes.

L'industrie automobile britannique a vendu un nombre record de véhicules tout électriques en 2024, sans pour autant atteindre la cible de 22 % de parts de marché fixée par le gouvernement, selon des chiffres publiés en début d'année par la SMMT.

Le secteur automobile britannique a par ailleurs été frappé ces derniers mois par les droits de douane américains introduits début avril 2025, à l'origine d'une chute brutale des exportations vers ce pays.

Mais la situation devrait s'améliorer avec un accord commercial entre Londres et Washington, entré en vigueur fin juin, qui réduit les droits de douane sur les automobiles britanniques entrant aux États-Unis de 27,5 à 10 % (dans la limite de 100 000 véhicules par an). (avec AFP)