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Constructeurs

Le monde veut encore des concessionnaires automobiles

Publié le 15 mars 2022

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Dans sa dernière étude, le cabinet de conseil Simon-Kucher & Partners démontre que les consommateurs souhaitent encore s'en remettre à un concessionnaire. Ils se montrent aussi plus ouverts à la technologie.
77 % des Français s'en remettent toujours aux concessionnaires, contre 85 % en moyenne dans le monde.

En ces temps de négociations sur l'avenir de leur statut, c'est une étude qui va donner des arguments aux concessionnaires. D'après le résultat de l'enquête Automotive Consumer Survey 2022, réalisée par le cabinet de conseil Simon-Kucher & Partners, les consommateurs automobiles souhaitent conserver les distributeurs traditionnels dans la boucle. Le sondage conduit auprès de 10 000 personnes installées dans 14 pays, dont la France, a révélé que 85 % des acheteurs s'en remettent encore aux concessionnaires. Une part qui s'élève plus précisément à 77 % en France.

 

L'expérience du parcours d'achat et la possibilité de réaliser un essai routier sont deux éléments déterminants aux yeux des consommateurs. En dépit des critiques souvent formulées à l'encontre des concessionnaires, plus de la moitié des personnes interrogées (54 %) se disent satisfaites des parcours de ventes actuels. La France s'affiche légèrement en retrait à 47 %.

 

Les électriques chinoises entrent dans la shopping-list

 

Outre le rapport à la distribution, l'étude du cabinet Simon-Kucher & Partners s'est penchée sur l'appréciation des nouvelles technologies, à commencer par celle de l'électrification des véhicules. A l'échelle mondiale, il apparait dans le bilan que 53 % des consommateurs envisageraient d'acheter un VE lors de leur prochaine acquisition. Et les constructeurs chinois ont une carte à jouer. De plus en plus acceptés par le marché, ils intéressent en moyenne 65 % des acheteurs potentiels de VE, contre 62 % des consommateurs français.

 

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Toujours dans le domaine de l'électrique, les personnes interrogées susceptibles de sauter le pas vers un VE réclament en moyenne une autonomie de 519 kilomètres. Aux États-Unis, les conducteurs souhaitent disposer de plus de 600 kilomètres de réserve dans les batteries et les consommateurs français se montrent aussi particulièrement exigeants avec une moyenne attendue de 566 kilomètres. A l'inverse, en Italie, au Mexique et au Japon, les personnes interrogées se contentent d'une autonomie inférieure à 450 kilomètres.

 

Autre révolution technologique abordée dans l'enquête Automotive Consumer Survey 2022 : l'automatisation de la conduite. Dans ce domaine, les réactions face à la technologie de conduite autonome restent mitigées. Une personne interrogée sur deux (48 %) témoigne d'un certain enthousiasme à l'idée de déléguer une partie de la tâche. Cependant, un répondant sur quatre (25 %) émet des réserves quant à la performance de cette technologie, voire se montre préoccupé par les risques. Les automobilistes français sont parfaitement en phase avec les moyennes globales sur ces deux points (49 % et 25 % respectivement). Les dysfonctionnements du système, l'incapacité à réagir au comportement humain et la possibilité que la voiture soit piratée ou contrôlée de l'extérieur sont les préoccupations les plus courantes.

 

Hésitation autour de la donnée

 

Qu'en est-il de l'exploitation des données ? En ce qui concerne le partage des informations ou les publicités embarquées, les attitudes évoluent lentement. Environ trois personnes sur quatre, dans les 14 pays passés au crible, sont ouvertes à une certaine forme de partage des données. A noter qu'en France, cette proportion atteint 80 %. L’acceptation est plus forte pour celles qui concernent le véhicule, comme la consommation de carburant par exemple, plutôt que les données personnelles, telle que la destination rentrée dans le système de navigation. Rien de gratuit cependant pour les industriels : la majorité des personnes ouvertes au partage s’attend toutefois à des contreparties financières, à hauteur de 138 euros en moyenne par mois.

 

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Lorsqu'il s'agit de les exploitées à des fins publicitaires, la réaction se fait plus hésitante. A 53 %, les sondés seraient ouverts à cette idée sous une forme ou une autre. Cependant, la grande majorité demande une remise ou un bon d'achat en échange. Le Japon, la Chine et le Mexique affichent les niveaux d'acceptation les plus élevés (68 à 73 %). A l'inverse, les Européens se sont montrés les plus récalcitrants. Deux tiers environ des automobilistes danois et belges rejettent toute forme de publicité. Les Français font preuve d'un peu plus de souplesse avec "seulement" 49 % de rejet du concept.

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