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Constructeurs

Le début de la fin pour la F1 ?

Publié le 25 octobre 2016

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
La Malaisie garde le MotoGP, mais va dire stop à la Formule 1. Trop chère, plus assez de spectateurs, de moins en moins de téléspectateurs, la F1, récemment rachetée par Liberty Media, va devoir profondément se remettre en cause. A tous les niveaux.

 

(AFP)

La Malaisie devrait couper avec la F1 après 2018 devant les coûts élevés de l'organisation d'un Grand Prix et la baisse de fréquentation, estiment le directeur du circuit de Sepang et le ministre malaisien des Sports. Une rencontre doit d'ailleurs avoir lieu dans la semaine pour discuter de l'avenir de la course après l'expiration du contrat actuel.

 

"S'il n'y a plus d'intérêt économique, pourquoi continuer ? Nous ferions mieux de faire une pause", a déclaré à l'AFP Razlan Razali, le directeur du circuit international de Sepang, dans la banlieue Sud de la capitale Kuala Lumpur, qui accueille un Grand Prix de F1 depuis son inauguration en 1999.

 

"Le public local n'achète plus de billets pour venir voir la F1", a ajouté le responsable, qui a expliqué que seulement 45000 spectateurs avaient assisté en septembre au Grand Prix de Sepang, sur un circuit qui peut en accueillir jusqu'à 120000. Il a également mentionné les faibles audiences télé – la course a perdu 200 millions de téléspectateurs depuis 2008 –, estimant qu'organiser un Grand Prix de F1 coûtait "très cher".

 

Le ministre malaisien des Sports a carrément exprimé mardi sur son compte Twitter son souhait de voir la Malaisie arrêter d'accueillir un Grand Prix de F1. "Je pense que nous devrions cesser d'organiser (un Grand Prix) de F1. Au moins pour un moment. Les coûts sont trop élevés, les retours sur investissement trop faibles", a affirmé Khairy Jamaluddin, évoquant lui aussi la diminution des ventes de billets, des audiences TV et des visiteurs étrangers, pouvant désormais choisir entre Sepang, Singapour et la Chine (qui accueillent eux aussi un GP de F1).

 

"Lorsque nous avons organisé pour la première fois un Grand Prix de F1, c'était une bonne affaire. Nous étions les premiers en Asie en dehors du Japon. Maintenant, il y a d'autres événements, nous avons perdu notre position dominante et nous ne constituons plus une nouveauté", a ajouté le ministre.

 

En comparaison, celui-ci a salué le succès du Grand Prix moto de Malaisie, dont l'édition 2016, le week-end prochain, affiche déjà "complet". "L'année dernière, le Grand Prix moto a attiré 85000 spectateurs", a déclaré à la presse le ministre des Sports, qui a rappelé que le prix d'entrée pour le MotoGP était inférieur à celui de la F1. Les organisateurs espèrent atteindre une affluence record de 90000 spectateurs cette année.

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