Le CNPA porte plainte à la Commission européenne
L'objet porte sur la procédure d'exportation des véhicules accidentés. Depuis le 15 octobre dernier et la mise en place effective du nouveau système d'immatriculation, les documents administratifs ont changé. En effet, tout véhicule destiné à l'export est muni de son certificat d'immatriculation. Si ce dernier document a été retiré par les forces de l'ordre, alors la préfecture édite une fiche d'identification du véhicule (FIV).
Or les autorités polonaises ne reconnaissent pas officiellement ce certificat, rendant impossible toute immatriculation ultérieure dudit véhicule. Elles le prétendent trop facilement falsifiable et souhaitent tout simplement une carte grise export. Soit l'ancien procédé. Et pour donner plus de poids à la prise de position, le ministère des Infrastructures polonais a édité un document de refus dont s'arment les marchands.
Juridique, non politique
"Néanmoins, il n'y a rien de politique, ce désaccord relève du domaine juridique, martèle une représentante du CNPA. Nous espérons donc que tout ira très vite." Pour rappel, ce n'est pas le premier épisode dans cette affaire, puisque la Pologne avait porté plainte en août dernier pour les mêmes raisons.
Les recycleurs français espèrent que la décision européenne fera jurisprudence, ce qui permettra de débloquer des situations similaires, mais encore officieuses, dans d'autres pays de l'UE. Chaque année, les exportations de véhicules particuliers accidentés représentent quelque 80 000 unités, dont près de 60 % vers la Pologne. La situation devient donc urgente, d'autant que l'effet prime à la casse qui a engorgé les parcs et la dévaluation de la monnaie polonaise compliquent encore un peu plus les choses.
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