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Constructeurs

L'ancien importateur de Leapmotor porte plainte contre Stellantis

Publié le 27 septembre 2024

Par Christophe Bourgeois
3 min de lecture
La société SN Diffusion-EVE, dirigée par Didier Sirgue, dépose plainte au tribunal pour la résiliation anticipée de son contrat d'importateur officiel de Leapmotor pour la France. Le distributeur devait commercialiser la T03 jusqu'au 15 janvier 2025, mais la participation de Stellantis dans le capital du constructeur chinois a stoppé net l'importation.
Leapmotor Stellantis plaine SN Diffusion
L'importateur officiel de Leapmotor en France, SN Diffusion-EVE demande réparation pour la résiliation anticipée de son contrat. ©Leapmotor

Alors que Stellantis est en plein lancement de Leapmotor en France, Didier Sirgue, directeur général de SN Diffusion et d'EVE (Espace Véhicules Électrique) et premier importateur de Leapmotor en France, a écrit une lettre ouverte pour s'insurger contre les conditions dans lesquelles son contrat a été résilié le 1er mai 2024.

 

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"Mon contrat d'importateur courait jusqu'au 15 janvier 2025, indique-t-il par téléphone. Le 1er mai 2024, le contrat a été résilié avec effet immédiat, sans que je ne sois au préalable informé d'une telle décision."

 

L'aventure de Didier Sirgue avec Leapmotor avait commencé fin 2021. "Un contrat d’importation, le seul en Europe, est alors signé avec le fabricant chinois. SN Diffusion/EVE s'impose comme l'un des premiers importateurs d'automobiles chinoises", écrit-il dans cette lettre ouverte. Les premières voitures, la T03, une petite citadine électrique, arrivent au printemps 2022 et l'importateur monte un réseau de distributeurs.

 

Jusqu'à 55 distributeurs

 

Ils seront 55 à prendre le panneau Leapmotor, ainsi que Seres, autre marque distribuée par Didier Sirgue et dont l'avenir est confus, malgré une présence annoncée au Mondial de Paris 2024. "Trente sept autres distributeurs étaient sur le point de signer fin 2023, avant la mise en place de la nouvelle réglementation concernant le bonus", rappelle Didier Sirgue.

 

"En octobre 2023, le groupe Stellantis acquiert 21 % de Leapmotor (20 % soit 1,5 milliard d'euros, NDLR)", rappelle Didier Sirgue dans sa lettre ouverte. C’est précisément à partir de cette date que les dysfonctionnements ont débuté entre SN/EVE et Leapmotor." Jusqu'à la résiliation plusieurs mois avant la fin du contrat.

 

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Au total, l'importateur annonce avoir immatriculé "environ" un millier de voitures sur les deux ans de commercialisation. Aujourd'hui, il lui reste une centaine de véhicules "que le constructeur doit contractuellement reprendre puisque mon contrat est résilié", argumente Didier Sirgue, qui déclare avoir investi deux millions d'euros pour commercialiser la marque Leapmotor en France.

 

Procédure judiciaire

 

On peut se demander pourquoi Stellantis n'a pas attendu la fin du contrat avec  SN Diffusion pour commercialiser Leapmotor en France. Didier Sirgue a une idée sur le sujet : "Début 2024, Stellantis avait prévu de lancer la marque dans les pays du sud de l'Europe dans un premier temps et d'arriver en France en 2025. Mais il aurait été bizarre pour un constructeur d'origine française de ne pas être présent sur son propre marché avec Leapmotor. C'est pourquoi le constructeur a changé d'avis, un changement qui a eu pour conséquence la résiliation de mon contrat de façon anticipée".

 

Aujourd'hui, Didier Sirgue n'a pas eu de réponse de la part de Leapmotor ni de Stellantis. Il a donc lancé une procédure judiciaire. À suivre.

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