La surprise Chrysler
...un an après l'entrée en vigueur du nouveau règlement européen ? Le CNPA, relayé par la société Epsy, a demandé à exactement 1 105 distributeurs d'évaluer leurs concédants en se basant sur 18 critères retenus. Ceux-ci ont été répartis en cinq blocs d'activité : VN, après-vente, gestion informatique, publicité et promotion. A en juger par les résultats, les relations distributeurs-constructeurs progressent favorablement. La moyenne globale des constructeurs s'est améliorée, passant de 6,14 en 2002, 6,28 en 2003 à 6,55 en 2004. Une progression significative puisque 11 marques sur les 24 recensées dépassent cette moyenne. De plus, l'écart entre le leader, BMW, et la lanterne rouge, Seat, reste sensiblement équivalent à celui de l'année dernière : 1,49 (Mazda devançait Fiat de 1,5 point). En outre, les trois premiers du classement final, BMW, Toyota et Chrysler, ne tiennent qu'en 0,28 point d'écart !
Chrysler sort du chapeau
Cette dernière obtenant justement une surprenante 3e place. Absente les années précédentes, la marque américaine fait une entrée tonitruante dans le classement avec une moyenne générale de 7,03. Malgré un réseau qui estime encore à 30 % que la marque est un frein à la rentabilité, les distributeurs Chrysler apprécient particulièrement la qualité des VN vendus et le traitement des garanties. Il convient d'ajouter que l'arrivée de certains modèles comme la 300 C ou le PT Cruiser Cabriolet ont boosté le moral du réseau.
Toyota récupère sa médaille d'argent acquise en 2002, grâce aux efforts portés sur la publicité et le VN, fers de lance de la stratégie de la marque en France. La marque bénéficie ainsi de certaines notes très élevées pour certains items comme l'efficacité de la publicité (8,18), l'attrait pour la gamme (8,63) et surtout la qualité des VN livrés avec un étonnant 9,33 alors que la moyenne de cet item n'atteint que 7,65. En revanche, les questions sur le négoce du VO viennent plomber la moyenne générale de la marque : 5,4 en financement VO proposés et 5,53 en conditions de financement. Sans ces notes, Toyota aurait pu décrocher la première place.
Une première place qui revient à BMW. Tout sauf une surprise. La marque est une habituée de cette distinction puisqu'elle occupait déjà ce rang en 2000, 2001 et 2002. Les disputes entre le réseau et le constructeur à propos du nouveau contrat semblent déjà loin. "Il est vrai que nous nous sommes violemment opposés sur ce thème et que nous n'avons pas hésité à monter au créneau, dénonçant certains points du contrat. Mais ces désaccords ont finalement été profitables", a souligné Marc Perret, le président du groupement des distributeurs BMW. Didier Maitret, président du directoire du groupe BMW, s'est félicité du résultat en rappelant : "Quand on gagne de l'argent, c'est simplement plus facile. Il vaut mieux être riche et bien portant que pauvre et en mauvaise santé…" C'est pourtant l'item sur les conditions de rémunération que les distributeurs ont sévèrement noté (5,5), preuve qu'ils aimeraient en gagner plus… Une fois encore l'attrait de la gamme et la multiplication des nouveaux modèles arrivent en tête des notations tout comme la formation après-vente (7,98). Enfin, les outils d'aide à la vente VO sont particulièrement appréciés des opérateurs BMW. Ceux-ci évaluent favorablement les méthodes de gestion et de formation VO, et les financements VO proposés. Ces items, avec respectivement des notes de 6,45 et 7,15, sont les meilleures toutes marques confondues.
En revanche, on retrouve les mêmes critiques pour les marques du bas de tableau. Si le principal grief retenu reste la faible rémunération sur les VN, les opérateurs Seat désapprouvent la politique VO et le financement proposé (VN, VO) qui relèguent la marque espagnole dernière de ce classement.
Tanguy Merrien
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