Hyundai sur la rampe de (re)lancement

Avec 27,8 % (VP et VU) de progression, Hyundai Kia a signé une belle performance de groupe sur le mois de juin. Au cumul, les deux marques ont toutefois totalisé seulement 5 115 immatriculations, soit 1,92 % de pénétration totale. Mais il y a du mieux. Sans écarter Kia, dont les ventes ont grimpé de 13,7 % sur la période (2 837 unités), le regain de vigueur de Hyundai n’est pas étranger à ce bilan. La marque progresse (52,3 %).

Ce rythme de croissance est à l’image du semestre de la marque coréenne. Au cumul des six mois, Hyundai enregistre 12 125 mises à la route, soit 54,2 % de plus que l’an passé, au même point de passage. De bon augure pour la suite et la réalisation de l’objectif annuel, fixé à 20 000 immatriculations, comme le confirmait à nouveau le directeur général France, Lionel French-Keogh, lors d’une rencontre avec les journalistes au début du mois de juin.

Priorité à la santé du réseau

Une barre mythique que Hyundai n’a pas réussi à entrevoir en 2014. Le changement de politique commerciale vis-à-vis des ventes tactiques et des discordes avec le réseau avaient fait dévisser les volumes de 33,3 %. En convalescence, Hyundai reprend des couleurs. Ses distributeurs aussi. Alors que la rentabilité du réseau était de - 0,7 %, à la fin du premier trimestre 2014, elle s’affiche désormais à l’équilibre un an plus tard et Lionel French-Keogh de se dire confiant pour les mois à venir. Le directeur général se focalise sur ce point central du développement de la marque en France. “Nous ne pourrons pas construire une image solide si les concessionnaires ne se trouvent pas en mesure d’investir. Notre priorité est donc de leur garantir la pérennité”, martèle-t-il. Pour mémoire, 80 % des points de vente sont parvenus à remplir leurs objectifs lors du premier trimestre 2015. Un bilan qui doit permettre d’attirer de nouveaux investisseurs, alors que la marque estime avoir un manque à couvrir de 20 % du territoire national. L’Ile-de-France, le Nord et le Centre constituant les zones prioritaires.

En 2015, Hyundai compte surtout sur une offensive produits. Annoncée de longue date, elle se concrétise cet été. Coup sur coup, les halls d’exposition accueilleront six nouveaux modèles, à commencer par l’i20 Coupé, soit la déclinaison trois portes de l’i20, qui embarque notamment deux nouveaux moteurs essence, dont le 1,4 l (100 ch) et le futur 1,0 l T-GDi (100 et 120 ch). Les tarifs débutent à 12 950 euros. Quelques mois après sa rencontre avec le public du salon de Genève, l’ix20 deuxième du nom prendra aussi sa place. A l’échelle européenne, la première génération a totalisé 200 000 unités en cinq ans, atteignant 9 % de pénétration sur le marché des MPV. Pour lui redonner des arguments face à la concurrence, Hyundai lui apporte notamment une transmission automatique à 6 rapports, à accoupler au 1,6 l (125 ch), et échelonne les prix à partir de 16 000 euros.

3 000 Tucson en 2015

Hyundai va surtout renouveler deux produits majeurs de sa gamme. Deux défis qui ne laissent pas le droit à l’erreur, puisqu’il s’agit tout simplement des deux segments des plus importants en Europe, celui des berlines compactes et celui des SUV compacts. En effet, la marque coréenne démarre la commercialisation, à la fois de son i30 qui se décline en berline, en SW et en inédite version Turbo (à partir de 16 500 euros) et de son ix35. A cette occasion, il reprend le nom de Tucson. Lionel French-Keogh ne s’y trompe pas : “Le marché des C-SUV devrait représenter le deuxième plus gros volume français, à la fin de l’année, derrière les citadines.” Il a donc négocié auprès de l’usine des garanties de volumes. Si Renault fait bouger les lignes avec son Kadjar, Hyundai France compte jouer la carte de la légitimité (65 000 unités en circulation) pour faire une place à 3 000 exemplaires du Tucson d’ici à fin décembre (retrouvez l’essai dans nos colonnes, à la rentrée).

De retour sur le canal des ventes tactiques, Hyundai table sur un volume maîtrisé de 1 300 véhicules en 2015. La marque cherchera davantage à séduire les gestionnaires de flottes. Pour accompagner le déploiement de son réseau spécialisé, Hyundai Entreprises, la marque lance parallèlement l’i40 deuxième génération, également en version SW comme il y a deux ans. Fort d’un bilan honorable de 100 000 ventes en quatre ans (5 % de PDM), la routière emploie un Diesel Euro 6, disponible en deux niveaux de puissance (115 et 141 ch) et une boîte à double embrayage, DCT. La gamme démarrant à 29 200 euros.

Enfin, plus anecdotique au vu des volumes qu’il représente, le Veloster profite également d’un rafraîchissement estival. Il révise des éléments stylistiques, sa gamme de moteurs, adopte la boîte DCT et ajoute une teinte mate d’un bleu électrique à sa palette de couleurs. Hyundai annonce un prix de départ de 28 500 euros.