Ford reste… Peugeot et Citroën partent !
...avec la société M-Sport de Malcolm Wilson qui a géré le programme Ford WRC ces huit dernières années." Lewis Booth, président de Ford Europe, a enfin confirmé la nouvelle que tout le monde attendait (espérait) à l'occasion de la conférence de presse tenue à Bruxelles le 2 novembre. Sans doute influencé par les deux victoires successives de Märtin, Ford a confirmé son engagement en championnat du monde des rallyes pour les quatre années à venir, avec l'actuelle Ford Focus l'an prochain (qui devrait être largement dans le coup) et avec la nouvelle Focus à partir de 2006. Une Focus nouvelle version que la structure M-Sport de Malcolm Wilson aura à cœur de développer, en toute sérénité, dans les mois qui viennent. Une excellente nouvelle, aussi, pour celui qui n'a pas ménagé ses efforts pour assurer la pérennité de la marque à l'Ovale en rallye…
A l'heure où la conjoncture économique n'est pas très favorable, Jean-Martin Folz a tranché
De son côté, PSA Peugeot-Citroën a décidé de ne plus engager ses marques dans le championnat du monde des rallyes au-delà de la saison 2005 (celle-ci marquant la fin de contrat de Grönholm). Pourquoi une telle décision aussi subite ? Pour plusieurs raisons. Il y a d'abord le palmarès, élogieux. Depuis 5 ans, Peugeot et Citroën ont remporté 5 titres constructeurs et 3 titres pilotes, fruit d'un travail rigoureux, déterminé et passionné de chacune des marques, mais aussi d'un effort financier important consacré à la compétition. Il faut savoir qu'aujourd'hui, une saison en WRC coûte environ 50 ME y compris développements. Il y a aussi la conjoncture automobile plus difficile (avec notamment la guerre des remises sur les VN et celle des taux sur le plan du financement), à laquelle Jean-Martin Folz ne peut être insensible. Un aspect qui, en aucun cas, ne signifie que PSA Peugeot Citroën tire un trait sur toute forme de compétition. Simplement, l'économie réalisée en WRC pourra donner lieu à des voies nouvelles dans le domaine sportif, qui seront étudiées courant 2005. Et puis, il y a autre chose : la passion a ses limites. Des limites qui ont sans doute été franchies à l'issue de la lettre envoyée par la FIA à toutes les équipes au moment du Mondial de l'auto, lettre proposant (certes, il ne s'agissait que d'une proposition…) la mise en place de la Formule S2000 à partir de 2006 (voir JA n°891 du 8 octobre). Dur à avaler pour un constructeur dont l'une des voitures, à savoir la 307 WRC, n'avait qu'une seule année d'existence, et dont l'autre voiture, à savoir la Citroën C4, commençait tout juste son programme de développement en vue d'un engagement programmé à fin 2005. Oui, cette lettre a certainement dû mettre le feu aux poudres après déjà de trop nombreux changements de cap en matière de règlement.
Marc David
FOCUSCatalogne : Märtin et… Sarrazin ! Alors en tête après l'abandon de la Ford Focus de François Duval dans l'ES6 (suite à une roue arrachée après un choc), le nouveau champion du monde des rallyes, à savoir Sébastien Loeb, entame l'ES7 "Les Llosses/Alpens" par un meilleur temps. Ce que les écrans affichant les écarts ne disent pas, c'est qu'un incident s'est produit. Dans une droite "à fond de cinq", Seb est sur la trajectoire normale, dans la corde. Las, une grosse pierre probablement "sortie" par le passage d'une voiture précédente endommage le carter d'huile de sa Xsara WRC. Le pilote tente de colmater la fuite d'huile sur la liaison suivante, mais la réparation de fortune ne tient pas et il abandonne… laissant la voie libre à la deuxième Ford Focus, celle de Markko Märtin. Après le Tour de Corse, l'Estonien (qui devrait rejoindre Peugeot pour 2005) montre ses capacités sur l'asphalte en signant sa deuxième victoire d'affilée. Il s'impose devant Marcus Grönholm, meilleur "performer" du rallye avec 6 temps scratch, et devant un Carlos Sainz très ému pour sa dernière course devant son public. Mais, surtout, le plus grand mérite revient à Stéphane Sarrazin, 4e au volant de la Subaru Impreza du défi FFSA. Véritable révélation de ce rallye, il réussit à contenir jusqu'à la dernière spéciale la Subaru officielle de Peter Solberg, seulement 5e. De Sarrazin nous reparlerons dans une prochaine édition, comme de la victoire de la Suzuki Ignis de Per-Gunnar Andersson en Junior WRC. |
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