Fisker choisit la vente directe
Le constructeur américain Fisker, qui avait fait une brève apparition en France dans la deuxième moitié des années 2010 avec la Karma, revient sur le marché avec de fortes ambitions. Il prévoit en effet de lancer une gamme de quatre véhicules d'ici 2025.
Concernant la distribution, Fisker compte s'appuyer sur la vente directe avec une approche digitale. "Nous souhaitons avoir la main sur le commerce et avoir une relation directe avec le client sans passer par des intermédiaires, présente Henrik Fisker. Nous prévoyons un service haut de gamme qui permettrait par exemple de livrer le véhicule chez le client."
Cette solution permet également de réduire les coûts de distribution. Henrik Fisker prévoit également de mettre en place une offre de leasing sans engagement, assez semblable à ce que propose aujourd'hui Lynk&Co. Le constructeur californien a également un protocole d'accord avec le Crédit Agricole Consumer Finance France, via la marque Agilauto. Pour l'après-vente, Fisker compte s'appuyer sur Bridgestone et ses 450 centres Speedy en France.
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"L'Europe et la France en particulier sont des marchés très importants, insiste Henrik Fisker. La France est un marché qui aime les voitures pragmatiques et l'Ocean, de par son habitabilité, assure cette prestation tout en offrant un design très fort, bien différent de celui de ses concurrents."
Produit en Autriche
Aujourd'hui, Fisker annonce avoir enregistré plus de 30 000 commandes en Europe et Amérique du Nord. Produit dans l'usine Magna-Steyr à Graz (Autriche), l'Ocean est un SUV de 4,77 m de long, concurrent direct des Tesla Model Y et Ford Mustang Mach-E. Le véhicule est tourné vers les loisirs et dispose d'un immense écran central qui peut pivoter aussi bien en position verticale qu'horizontale.
Pour ce premier modèle, qui sera de doté deux moteurs électriques et de quatre roues motrices, Fisker annonce une autonomie allant jusqu'à 650 km , mais comme Tesla, la marque ne communique pas sur la capacité de la batterie. Outre sa traction électrique, l'Ocean se veut écoresponsable. "Le véhicule est doté de panneaux solaires, ce qui permet de gagner 3 000 km d'autonomie par an, présente Henrik Fisker. L'habitacle est composé d'une sellerie et de tapis de sol produits à partir de bouteilles en plastique recyclées, de déchets de caoutchouc, de vêtements usagés et de filets de pêche."
"Notre gamme va être très simple, poursuit-il. Elle sera composée de trois versions et il n'y aura pas d'option". L'Ocean sera facturé à partie de 41 900 € avec une batterie affichant une autonomie de 440 km.
Pour la suite, Henrik Fisker a annoncé travailler très activement avec le taïwanais Foxconn "pour produire un véhicule au design unique sur le marché, inspiré des habitudes de consommation de l'automobile dans les trois mégalopoles que sont Londres, Paris et Los Angeles". Pour l'instant, Fisker ne dévoile pas trop d'informations sur ce modèle, appelé Pear, acronyme pour Personnal Electric Automotive Revolution, qui signifie également "poire" en anglais.
Deuxième modèle
On sait néanmoins que cet "Agil Urban EV" affichera une longueur de 4,50 m. Il sera produit aux États-Unis, dans l'Ohio, dans une ancienne usine GM achetée l'automne dernier par Foxconn, entreprise spécialisée dans l'électronique (elle est notamment un sous-traitant d'Apple dans la téléphonie) et qui n'a jamais caché son intention de se développer dans l'automobile. Le Pear est aujourd'hui réservable en ligne à un prix de base annoncé de 29 900 dollars hors taxe. Sa commercialisation est annoncée pour 2024.
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