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Constructeurs

Fiat sous pression

Publié le 22 août 2012

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Par la voix du ministre du Développement économique Corrado Passera, le gouvernement italien demande à la direction de Fiat de clarifier ses intentions sur le maintien des usines en Italie.

En marge d'une conférence donnée à Rimini, Corrado Passera a ainsi indiqué : "Nous suivons le dossier Fiat avec une grande attention. Nous avons besoin de comprendre quelles sont les intentions de la direction du groupe et nous attendons des éclaircissements sur ses réelles visées dans les semaines qui viennent."

Il est vrai que Sergio Marchionne, qui dirige Fiat et Chrysler, souffle le chaud et le froid ces derniers temps. D'un côté, il dément vouloir fermer l'une des cinq usines de Fiat en Italie, mais d'un autre côté, il répète à l'envi que le groupe a trop d'usines dans le pays et milite pour que les constructeurs européens travaillent de concert et sous l'égide de Bruxelles pour restructurer leur outil industriel.

Par ailleurs, il confirme une enveloppe d'investissements de 7,5 milliards d'euros pour Fiat cette année, mais ces efforts sont très majoritairement concentrés hors du marché domestique. Pour l'Italie, Sergio Marchionne avance qu'il ne peut pas donner plus de précisions tant que la crise sévit et va s'éternisant.

Par conséquent, au sein du gouvernement comme chez les syndicats, l'inquiétude demeure. Le recours au chômage technique en août n'est pas pour arranger les choses. De même que le report de certains lancements névralgiques, celui de la Punto notamment.

D'une manière générale, hors Chrysler, les indicateurs sont mauvais. Fiat continue de perdre de l'argent en Europe, quelque 130 millions d'euros en juillet par exemple. Des problèmes qui s'expliquent par la crise, naturellement, mais pas uniquement. Ainsi, certains produits ne tiennent pas leurs promesses. C'est le cas de la nouvelle Panda qui n'a enregistré "que" 112 000 ventes dans l'Europe des 17 au premier semestre (dont 74 242 unités sur le seul marché italien). La concurrence du trio Up!, Mii, Citigo du groupe Volkswagen fait déjà des dégâts, la triplette affichant la même part de marché que la Panda au mois de juillet... Simultanément, la 500 résiste bien, mais ne peut pas non plus faire des miracles en fin de cycle de vie.

En somme, il apparaît que les inquiétudes de Corrado Passera sont fondées et on ne saurait exclure que Fiat doive réduire la voilure en Italie, dans le même registre que l'épisode PSA que nous venons de connaître en France. 

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