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Constructeurs

Fiat revoit ses objectifs 2013 à la baisse

Publié le 31 octobre 2013

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Selon Fiat, son bénéfice avant intérêts, impôts et éléments exceptionnels devrait être de 3,5 milliards d'euros au lieu des 4 milliards attendus. Un mauvais signal parmi d'autres.

Fiat a donc revu ses objectifs de résultats à la baisse pour l'exercice en cours, tablant désormais sur un bénéfice avant intérêts, impôts et éléments exceptionnels de l'ordre de 3,5 milliards d'euros, loin des 4 milliards initialement annoncés. Les prévisions les plus pessimistes des analystes n'allaient pas aussi bas, pas en dessous des 3,65 milliards, souligne un spécialiste financier de la Barclays. Le chiffre d'affaires annuel est aussi revu à la baisse, dans la fourchette basse des estimations initiales, à 88 milliards.

Pour une fois, l'Europe n'est pas la cause de tous les maux du groupe, car les pertes y ont été nettement réduites au troisième trimestre, mais il n'y a pas pour autant de quoi se réjouir. Surtout que ces révisions d'objectifs sont liées à un ralentissement d'un marché historiquement rentable pour le groupe, l'Amérique latine. Baisse globale des ventes, marché brésilien qui se dérobe, effets de change négatifs... le bénéfice trimestriel est passé de 341 millions à 165 millions... 

Au-delà des problèmes structurels ou conjoncturels de certains marchés (crise en Europe, ralentissement en Amérique latine, ticket d'entrée toujours en attente en Chine...), Fiat souffre d'une gamme désarticulée et la gamme 500, qui a déjà sauvé les meubles, ne peut pas tout faire. Le nouveau report de certains modèles a d'ailleurs fait grincer des dents dans les réseaux européens. A cet égard, pour l'ensemble des marques, les deux prochaines années seront décisives. 

Mais Sergio Marchionne, la charismatique patron du groupe, a encore d'autres soucis en tête, notamment la prise de contrôle à 100% de Chrysler. Malgré les difficultés actuelles du dossier, notamment le conflit avec l'UAW de Bob King, Sergio Marchionne a réaffirmé sa volonté de prendre le contrôle de Chrysler rapidement, afin de pouvoir lutter à armes égales avec les autres majors (Toyota, Volkswagen, GM, etc.). 

Enfin, selon nos confrères d'Automotive News, Sergio Marchionne reconnaît aussi que le lancement – en retard – du nouveau Jeep Cherokee, pourtant capital pour la marque dans le monde entier, a été désastreux... "Nous avons fait des erreurs que nous ne commettrons plus", a-t-il ainsi admis. Cependant, la complexité technologique du modèle n'est à ses yeux pas en cause et il a réaffirmé sa volonté de déployer la nouvelle transmission ZF sur d'autres modèles.  

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