Fiat réduit encore la voilure !
Estimant que le marché européen ne trouverait pas la clé d'un rebond au second semestre, le charismatique patron de Fiat a donc annoncé une coupe franche dans les investissements programmés dans la zone, à hauteur de 500 millions d'euros. A ses yeux, l'avenir du marché européen dépend encore de nombreuses variables : la Grèce, le cours de l'euro et les choix que prendra Bruxelles pour tenter de relancer la croissance.
Après avoir déjà reporté récemment le lancement de plusieurs modèles, Fiat continue, et c'est la nouvelle Grande Punto qui se retrouve en suspens. Initialement prévue pour 2013, elle est reportée sine die...
Le choix de Sergio Marchionne peut s'expliquer. En effet, il privilégie Chrysler (et Jeep), qui tire profit du rebond marqué du marché américain, et prépare la fusion Fiat-Chrysler (Fiat détiendra prochainement 61,8 % des parts de Chrysler). Cependant, Fiat va avoir de réelles difficultés à faire le dos rond encore longtemps en Europe.
S'arc-bouter sur la force d'un réseau historique peut être valable, Citroën et Renault l'ont prouvé dans un passé récent, mais cela ne peut pas durer éternellement. D'autant que la nouvelle Panda ne connaît pas franchement un lancement trépidant et que la Fiat 500 n'est plus une perdrix de l'année, même si elle résiste commercialement très bien. Engluée sur les petites voitures et dans la surenchère de la guerre des prix (voir les remises vertigineuses sur la Punto, certes en fin de cycle de vie), Fiat doit trouver un nouveau souffle, sous peine de voir son image durablement écornée en Europe.
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