Fiat en attente en Russie
Alors que Fiat pensait enfin avoir trouvé une clef d'entrée pour le marché russe, la situation patine de nouveau. En effet, l'accord avec la région de Saint-Pétersbourg est encore en cours de négociation et le projet pourrait prendre du retard. Rappelons que ce dernier serait en partie financé par la Sberbank...
Fiat compte toujours construire une usine dotée d'une capacité de production annuelle de 120 000 véhicules, pour un investissement de l'ordre de 770 millions d'euros. Le site, largement dédié à la production de modèles Jeep, doit théoriquement être opérationnel pour début 2015. Sauf si les négociations traînent encore, naturellement...
En Chine, Fiat va bientôt lancer le Fiat Viaggio, en partenariat avec Guangzhou Automotive Group. Et le temps presse, comme l'a rappelé Sergio Marchionne lors d'une conférence sur le site de Gangsha : "J'assume le retard que nous avons pris sur ce marché. C'est de ma faute. Notre stratégie était inadaptée lors de notre arrivée en 2004." En Inde, après la rupture de l'accord avec Tata, Fiat pourrait chercher à se rapprocher de Suzuki dans les mois qui viennent.
Ces marchés sont capitaux pour Fiat qui, hors du nouveau périmètre Chrysler, voit ses piliers vaciller. En Amérique du Sud, la concurrence est montée de plusieurs crans et en Europe, la crise frappe durement le constructeur italien. Peu aidé par son marché domestique, à son plus bas niveau depuis 1979, le groupe Fiat a ainsi vu sa part de marché reculer de 7,5 % à 6,8 % sur les cinq premiers mois de l'année dans la zone Europe 27. D'ailleurs, comme ses homologues Carlos Ghosn et Philippe Varin, Sergio Marchionne a clairement dit que, si la situation ne s'améliorait pas, il serait contraint à fermer au moins une usine en Europe... Chez Iveco, ça a déjà commencé...
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