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Constructeurs

Fiat dans le viseur de Moody's

Publié le 9 janvier 2014

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
L'annonce de la fusion entre Fiat et Chrysler n'emballe pas les agences de notation : Moody's envisage de dégrader le groupe, tandis que Fitch se donne le temps de la réflexion.

La prise de contrôle totale de Chrysler par Fiat, via le rachat des parts de Veba, a été saluée par les places boursières, mais ce n'est pas la même chanson avec les agences de notation.

Moody's vient ainsi d'ouvrir le feu en annonçant que la note de crédit Ba3 (zone dite spéculative) du groupe allait être étudiée à l'aune de cette opération et qu'elle risquait d'être dégradée.

"Cette acquisition va mécaniquement affaiblir les liquidités du groupe, à un moment où il affiche déjà un cash-flow négatif", argumente Falk Frey, sénior vice-président de Moody's et spécialiste de Fiat, dans un communiqué.

L'inquiétude porte aussi sur les activités de Fiat en Amérique du Sud, en net ralentissement ces deux dernières années, principalement au Brésil qui était traditionnellement un marché fortement générateur de profits pour le groupe. "Du coup, la capacité de Fiat à compenser les difficultés en Europe et en Italie diminue", souligne Falk Frey.

Cependant, Moody's estime que, grâce à son cash disponible et à ses lignes de crédits, le groupe devrait traverser 2014 sans risque financier majeur et reconnaît que la fusion pourrait être bénéfique à plus long terme.

De son côté, Fitch Ratings a indiqué que l'opération n'aurait pas d'effet immédiat sur la note de Fiat, tout en précisant qu'une analyse approfondie du groupe serait menée au premier trimestre.

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